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jeudi 20 octobre 2011

Frais de sécurité: le FC Sion bien loti

L’inversion de la rencontre de Coupe de Suisse opposant le Stade Nyonnais au FC Sion a provoqué certaines interrogations au sein du monde du football et dans la région de La Côte. Si les clubs de Challenge League ne sont généralement pas confrontés aux interventions de la police cantonale – et de sa cellule anti-hooligans – en championnat, la situation peut se poser dans le cas d’un affrontement face à un club aux supporters classés à risque en Coupe de Suisse.

Selon le règlement de la Swiss Football League, les organisations sportives doivent elles-mêmes fournir un dispositif de sécurité, via une entreprise privée, afin d’assurer l’ordre à l’intérieur des stades. La police est, quant à elle, responsable de la sécurité à l’extérieur des enceintes, si son déploiement est jugé nécessaire. Dans certaines régions, la facture de ces interventions peut être adressée au club recevant, c’est notamment le cas dans le canton de Vaud. A l’opposé, en Valais, ces prestations sont offertes afin de promouvoir le tourisme et l’économie valaisans.

Tour d’horizon au sein de différents cantons et quelques-uns de leurs clubs de football.
Vaud: les clubs à la caisse
Si le déploiement de la police municipale reste offert  à la majorité des clubs de football vaudois, en fonction d’un accord entre les organisations sportives et les différentes villes, l’intervention éventuelle de la Police cantonale est, quant à elle, facturée à l’ensemble des organisations sportives. «Selon les adversaires et leurs supporters, le canton de Vaud exige la présence de la Police cantonale et de sa cellule anti-hooligans», explique Christophe Huybrechts, responsable du Service des sports de la ville de Nyon. Aux frais du club recevant bien sûr. «Face au FC Sion, ses supporters et son litige contre l’UEFA, qui siège à côté de Colovray, les frais de sécurité à l’extérieur du stade se seraient chiffrés à hauteur de 50 000 francs», affirme Didier Henriod, président du Stade Nyonnais. D’où la demande d’inversion du match qui, au stade de Tourbillon, devrait déboucher sur un bilan financier positif.

Alors que la Coupe est censée être un plus pour le petit club qui reçoit le grand, son goût peut parfois s’avérer amer. «La Coupe de Suisse n’est pas tout le temps un cadeau. Chez les clubs de Super League, les infrastructures nécessaires au respect du règlement de la Swiss Football League, en matière de sécurité, permettent de contenir les débordements. A Colovray, ce n’est pas forcément le cas. Les supporters peuvent se croiser partout devant l’enceinte et les dérapages peuvent survenir à n’importe quel moment. D’où un dispositif de sécurité plus poussé et une facture très salée aux frais du Stade Nyonnais», analyse Christian Python, directeur d’une entreprise de sécurité privée. La Coupe est-elle toujours aussi magique?

Au sein d’Yverdon Sport, pensionnaire de première ligue mais encore membre de la Swiss Football League l’an dernier, le responsable de la sécurité Georges Reganély ne pèse pas ses mots: «ce n’est pas aux clubs de payer le maintien de la sécurité à l’extérieur du stade. Nous avons reçu des factures de la Police cantonale que nous n’avons jamais réglées. Le club ne peut pas prendre en charge ces frais, c’est trop cher.»

Au risque de se voir refuser sa licence, Didier Henriod ne préfère pas  prendre ce risque pour le moment même si... «Tous les frais de notre rencontre de Coupe face à Lucerne l’année passée n’ont pas encore été payés. Nous n’en avons pas les moyens.»

Au Lausanne-Sport, «on travaille sous les mêmes conditions que les autres clubs vaudois», souligne Sébastien Kraft, responsable de la sécurité de la Pontaise.

Neuchâtel: même combat et tarifs identiques
Xamax connaît le même problème. Le club est responsable de la sécurité dans le stade et «la police doit maintenir l’ordre à l’extérieur de la Maladière, son intervention nous est facturée. Selon le risque du match, l’addition varie de 8000 à _50 000 francs. En plus, il faut encore payer l’entreprise de sécurité privée qui gère l’intérieur de l’enceinte. Un match face à Bâle ou Sion peut nous coûter 65 000 francs en terme de sécurité», explique Fabrice Roméro, responsable de la sécurité du stade de la Maladière.

Berne: l’avantage du forfait annuel
A Bienne, la situation diffère. En effet, le club bernois dispose d’un forfait annuel auprès de la Police cantonale. Que le club affronte Chiasso en championnat ou Bâle en Coupe, comme ce fut le cas l’an dernier, la facture liée à la sécurité reste identique. «Le seul coût en plus vient du fait qu’il faut augmenter le nombre d’agents de sécurité situés à l’intérieur du stade. En championnat, ils sont une dizaine. Face à Bâle, l’effectif est passé à 80 personnes», relève Claude Poffet, directeur du club seelandais.

Genève: vers des prestations offertes
Les frais liés au maintien de l’ordre en-dehors du Stade de Genève – service assuré par la Police cantonale – semblent ne pas être facturés au Servette FC. «En principe, nous ne payons pas les interventions de la police cantonale. Mais si cela se passe mal et qu’il y a des débordements, une facture peut nous être adressée. Notre cas est spécial et il dépend de plusieurs facteurs précis», livre Christian Python, responsable de la sécurité du club grenat. «Notre stade possède des infrastructures  qui permettent d’éviter un maximum de dérapages, ce qui n’est pas le cas des petits clubs engagés en Coupe de Suisse.»

Valais: gratuité des services
Bienvenue au paradis pour toute organisation désirant mettre en place un événement, qu’il soit culturel ou sportif. Dans l’exemple du football, le FC Sion est, comme l’ensemble des membres de la Swiss Football League,  chargé d’assurer, à ses frais, la sécurité dans l’enceinte du stade, via une entreprise privée. Pour ce qu’il en est de la Police cantonale et de son déploiement à l’extérieur du stade afin d’assurer l’ordre, aucune facture n’est adressée au club sédunois. «En Valais, la Police cantonale ne facture rien, pour aucune manifestation. Dans le cas du FC Sion, nous avons un «Gentlemen Agreement» avec le Canton, la Ville et les différentes forces de sécurité. Les prestations nous sont offertes et, en contrepartie, nous leur mettons à disposition notre expérience afin d’évaluer les hommes à mobiliser selon que la rencontre à venir soit classée à risque, à risque moyen ou sans risque», détaille le directeur du club Domenicangelo Massimo. Pour le moment, le budget des Valaisans  ne prévoit donc pas de dépenses liées à la sécurité en dehors du stade. Un avantage sur d’autres équipes situées dans des cantons différents. «Le jour où nous devrons payer, nous n’accepterons plus les supporters adverses», conclut Massimo. 

Le problème général est complexe, le FC Sion privilégié. Il n’empêche qu’un match de Coupe de Suisse peut très vite devenir un cadeau empoisonné.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

l’économie valaisans... faute de frappe?

Renny a dit…

promouvoir le tourisme et l’économie valaisans....
le tourisme est aussi valaisan!

faute de lecture???

Anonyme a dit…

ahahaha non non alors à ce moment là c'est le tourisme et l'économie du Valais...

ça sonne trop faux le tourisme et l'économie valaisans...

Giggs22 a dit…

Merci pour ce cours de grammaire et orthographe les amis... Qqun se lance dans la rédaction d'un article, pour voir ce que ça donne? On publie volontiers! ;-)