PORTRAIT DE LA SEMAINE Tout le Camp Nou a encore en mémoire le tour d'honneur de José Mourinho après la qualification de son Inter Milan face au FC Barcelone en demi-finale de Champions League l'an dernier (3-1 sur l'ensemble des deux matches). Le retour du technicien lusitanien lundi à Barcelone est donc très attendu. Sur l'autre banc, Josep Guardiola n'est pas en reste. En deux ans à la tête du Barça, l'ancien milieu défensif a tout gagné, ou presque. Le combat tactique s'annonce passionnant. Portrait croisé de deux entraîneurs à la personnalité bien trempée.
"Je veux être le seul entraîneur à avoir gagné les trois championnats les plus importants du monde: l'espagnol, l'anglais et l'italien." Les propos, tirés du magazine So foot, émanent bien sûr de José Mourinho, who else?! Au fil des années, les déclarations fracassantes sont devenues la marque de fabrique du George Clooney portugais. Tantôt adulé, tantôt détesté, l'autoproclamé "Special One" en use et abuse pour accaparer l'attention médiatique. Un rôle de paratonnerre qui permet du même coup de libérer ses joueurs. Arrogant? Provocateur? Génie? Le Portugais est un peu des trois sans doute. Mais s'il est un très bon acteur, Mourinho reste avant tout un entraîneur au succès incomparable. Tout n'avait pourtant pas si bien débuté pour lui.
Un début comme... soigneur
Rien ne prédisposait l'actuel entraîneur du Real Madrid à occuper les bancs les plus prestigieux d'Europe. Après une éphémère carrière de footballeur dans son pays d'origine, Mourinho décidait en effet de se tourner vers les études. Diplôme de management du sport en poche, il est engagé comme soigneur, puis entraîneur adjoint dans le petit club d'Estrela da Amadora. Son destin se liera ensuite à celui de Bobby Robson. En 1992, il devient le traducteur de l'entraîneur Anglais au Sporting Lisbonne avant de le suivre à Porto puis en Catalogne.
Nous sommes en 1996. Pep Guardiola, lancé par Johan Cruyff en 1991, évolue alors depuis déjà cinq ans au sein de l'équipe fanion du Barça. Ironie du sort, cette même année, Guardiola est nommé capitaine des Blaugranas tandis que Mourinho n'est alors qu'un simple traducteur.
Nous sommes en 1996. Pep Guardiola, lancé par Johan Cruyff en 1991, évolue alors depuis déjà cinq ans au sein de l'équipe fanion du Barça. Ironie du sort, cette même année, Guardiola est nommé capitaine des Blaugranas tandis que Mourinho n'est alors qu'un simple traducteur.
Barcelone, là où tout commence
L'arrivée de Van Gaal sur le banc catalan, en 1997, sera synonyme de promotion pour le Portugais. Il devient l'assistant du Néerlandais. Une aventure qui durera trois ans. En 2000, Mourinho est prêt à voler de ses propres ailes. Sa première escale le voit furtivement s'arrêter au Benfica Lisbonne, avant prendre la direction de Leiria (2001-2002). Le prestigieux Porto l'embauche alors (2002-2004), avant la suite que l'on connaît.
Mourinho s'est forgé un palmarès (2 Champions League, 2 championnats d'Angleterre, autant en Italie, etc.). Une réputation aussi. Celle d'un technicien exigeant, mais proche ses joueurs, comme en attestent les images incontournables d'un Materazzi en larmes au moment de voir son mentor rester à Madrid après la victoire en finale de la Ligue des Champions disputée au stade Santiago Bernabeu l'an dernier. Celle également d'un homme très sûr de lui, trop peut-être. "Après Dieu, il y a moi", déclarait-il ainsi après son succès en Ligue des champions avec Porto en 2004. Une confiance en soi qui se manifeste également au moment d'aborder un thème récurrent dans ses interviews: Barcelone. En 2005, alors que le Barça de Rijkaard était à la peine, il déclarait ainsi:"Mon histoire en tant qu’entraîneur ne peut pas être comparé à celle de Frank Rijkaard. Il a zéro trophées, alors que j’en ai beaucoup"!
Guardiola, l'enfant prodige
Les performances de Josep Guardiola à la barre du club catalan souffrent déjà nettement moins de la comparaison que celles de Rijkaard en 2005. Pour sa première saison, le jeune entraîneur -il a actuellement 39 ans, contre 46 pour Mourinho- a tout raflé sur son passage. Résultat: un triplé championnat - coupe du Roi - Champions League historique.
Si la fin de carrière de l'ancien numéro 4 catalan a été pour le moins chaotique, avec un passage complètement raté à Brescia et une suspension pour un contrôle positif à la nandrolone en 2001 (L'Espagnol a depuis été blanchi par la Fédération italienne) puis des passages à la Roma, au Qatar et au Mexique, le début sa carrière d'entraîneur est tout simplement impressionnant.
Revenu à Barcelone en 2007, Pep Guardiola a d'abord pris la tête de l'équipe réserve avant que Joan Laporta, président du club catalan, ne l'installe à la tête de la première équipe une année plus tard. Un pari audacieux et risqué. Mais l'enfant du club connaît mieux que personne la mentalité et le style de jeu barcelonais. "Guardiola est un pur produit de la Masia, donc il sait que les joueurs qu'il sélectionne s'intégreront parfaitement dans son système de jeu", expliquait d'ailleurs Xavi, son successeur sur le terrain, en octobre dernier sur le site de l'UEFA. "C'est quelqu'un d'engagé, de méthodique, d'enthousiaste. Il a une foi inébranlable en ses convictions, et un don pour vous transmettre son énergie. Je sais que certains doutaient, en raison de son manque d'expérience, mais avec quelqu'un qui vient de l'extérieur, il faudrait expliquer comment tout fonctionne. Pep sait ce qu'il a à faire, ce que ressentent les joueurs, la pression à laquelle ils sont soumis. C'est l'homme de la situation, même si les plus optimistes n'auraient jamais imaginé un seul instant que les choses tourneraient aussi bien."
Voilà, les présentations sont faites, que le meilleur gagne! Même si Mourinho, victorieux du premier duel contre Guardiola l'an dernier avec l'Inter, part peut-être avec un léger avantage.
Mourinho s'est forgé un palmarès (2 Champions League, 2 championnats d'Angleterre, autant en Italie, etc.). Une réputation aussi. Celle d'un technicien exigeant, mais proche ses joueurs, comme en attestent les images incontournables d'un Materazzi en larmes au moment de voir son mentor rester à Madrid après la victoire en finale de la Ligue des Champions disputée au stade Santiago Bernabeu l'an dernier. Celle également d'un homme très sûr de lui, trop peut-être. "Après Dieu, il y a moi", déclarait-il ainsi après son succès en Ligue des champions avec Porto en 2004. Une confiance en soi qui se manifeste également au moment d'aborder un thème récurrent dans ses interviews: Barcelone. En 2005, alors que le Barça de Rijkaard était à la peine, il déclarait ainsi:"Mon histoire en tant qu’entraîneur ne peut pas être comparé à celle de Frank Rijkaard. Il a zéro trophées, alors que j’en ai beaucoup"!
Guardiola, l'enfant prodige
Les performances de Josep Guardiola à la barre du club catalan souffrent déjà nettement moins de la comparaison que celles de Rijkaard en 2005. Pour sa première saison, le jeune entraîneur -il a actuellement 39 ans, contre 46 pour Mourinho- a tout raflé sur son passage. Résultat: un triplé championnat - coupe du Roi - Champions League historique.
Si la fin de carrière de l'ancien numéro 4 catalan a été pour le moins chaotique, avec un passage complètement raté à Brescia et une suspension pour un contrôle positif à la nandrolone en 2001 (L'Espagnol a depuis été blanchi par la Fédération italienne) puis des passages à la Roma, au Qatar et au Mexique, le début sa carrière d'entraîneur est tout simplement impressionnant.
Revenu à Barcelone en 2007, Pep Guardiola a d'abord pris la tête de l'équipe réserve avant que Joan Laporta, président du club catalan, ne l'installe à la tête de la première équipe une année plus tard. Un pari audacieux et risqué. Mais l'enfant du club connaît mieux que personne la mentalité et le style de jeu barcelonais. "Guardiola est un pur produit de la Masia, donc il sait que les joueurs qu'il sélectionne s'intégreront parfaitement dans son système de jeu", expliquait d'ailleurs Xavi, son successeur sur le terrain, en octobre dernier sur le site de l'UEFA. "C'est quelqu'un d'engagé, de méthodique, d'enthousiaste. Il a une foi inébranlable en ses convictions, et un don pour vous transmettre son énergie. Je sais que certains doutaient, en raison de son manque d'expérience, mais avec quelqu'un qui vient de l'extérieur, il faudrait expliquer comment tout fonctionne. Pep sait ce qu'il a à faire, ce que ressentent les joueurs, la pression à laquelle ils sont soumis. C'est l'homme de la situation, même si les plus optimistes n'auraient jamais imaginé un seul instant que les choses tourneraient aussi bien."
Voilà, les présentations sont faites, que le meilleur gagne! Même si Mourinho, victorieux du premier duel contre Guardiola l'an dernier avec l'Inter, part peut-être avec un léger avantage.
1 commentaire:
bel article!
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