Paralympique de Marseille

GRAND FORMAT La forme des Marseillais est loin d’être olympique. N’en déplaise à ses fans, l’OM s’est fait danser dessus, dimanche soir, face à Lyon (2-0). Lanterne rouge de la Ligue 1, la troupe à DD ne sait plus où taper !

8 kilomètres ! C’est la distance qu’aura parcouru l’OL en plus que les Marseillais sur l’ensemble du match (6 kilomètres durant la seule période initiale, statistique Canal+!). Cela représente environ 10% de course supplémentaire à mettre à l’actif des Lyonnais. Bien trop pour espérer déstabiliser un leader incontesté côté phocéen. Si l’OM, pourtant, a distillé plus de passes que son contradicteur, ces dernières n’auront pas été assez percutantes. Tout le monde le sait, le jeu horizontal et les passes courtes ne permettent pas de bouger une défense déjà bien organisée, à l’image d’un Bakary Koné – recrue surprenante des Dogues – intraitable. Non, l’OM ne sait plus développer son jeu vers l’avant. Pire encore, en s’attelant à ne pas prendre de buts, sa défense est loin d’être un gage de sérénité, Azpilicueta et Fanni étant les premiers concernés. Marseille est tout simplement entre deux, à la fois trop bas et trop haut. Mais jamais dans le bon timing !

L’OM trop bas

Le 4-2-3-1 est sensé être une tactique offensive. Or, lorsque l’on place Jérémy Morel sur le flanc gauche de l’attaque, c’est qu’il y a un hic ! Défenseur déjà peu inspiré – les mauvaises langues diront que, même Taiwo se plaçait plus intelligemment –, l’ancien Lorientais n’aura rien apporté aux siens, dimanche soir à Gerland. Et quand le joueur évoluant derrière lui se nomme Jimmy Traoré, les dédoublements n’amènent rien de bon. A l’image du taux de centres dans les étoiles de l’ex défenseur de Liverpool : 100% ! L’autre problème majeur des Phocéens, en phase offensive, est apparu lorsque, Lucho ou Cheyrou entraient balle aux pieds dans le camp adverse. En effet, trop souvent, le meneur de jeu n’avait qu’une (Rémy), voire deux solutions (Rémy et Valbuena) devant lui. Trop peu pour créer une phase dangereuse proche des 20 mètres lyonnais.

L’OM trop haut

Quelques fois, l’OM se tentait à des montées à plusieurs. Encore fallait-il ne pas perdre le ballon bêtement à mi-terrain, comme l’en témoigna la balle interceptée de Gonalons sur Valbuena à l’origine du 2-0. Ou plus, encore faut-il qu’Azpilicueta fasse des appels intelligents au bon moment. En effet, les deux buts lyonnais sont venus du côté de l’Espagnol, alors que ce dernier se risquait vers l’avant. Déjà qu’il n’avance pas, si en plus il est en retard, le pain était béni pour Michel Bastos ! Du pain qui se transformait même en or lorsque la couverture de Fanni n’avait rien d’une couverture. Stéphane Henchoz peut aller se cacher !

Bref, Marseille ne sait plus faire le jeu. Pire encore, il ne sait plus défendre. Lyon, de son côté, a fait le match idéal. En attendant les brèches phocéennes, les hommes de Rémi Garde auront profité des espaces offerts pour plier le match en une mi-temps. Les changements offensifs amenés par DD  à la mi-temps (entrées de Dédé Ayew et Amalfitano pour Morel et Alou Casper Diarra) n’y changeront rien. La manière aura eu du mieux, la conclusion non ! Le Paralympique de Marseille est lanterne rouge du championnat de France et la crise approche à grands pas.