PORTRAIT DE LA SEMAINE Après une saison 2010-2011 complètement ratée, la Juve s'apprête à faire le grand ménage cet été. Les premiers changements ont déjà été initiés. Il faut dire que les dirigeants bianconeri ne veulent en aucun cas rater l'entrée dans leur nouveau stade, construit sur les ruines du défunt Delle Alpi.
Selon la Gazzetta dello sport, une délégation de la Juve sera à Madrid demain mardi. Avec un objectif aussi simple que primordial: trouver un accord avec l'Atletico pour le transfert d'Aguero avant que Chelsea ou Manchester City n'entrent dans la danse. L'opération est périlleuse. Le joueur dispose d'une clause de départ estimée à 45 millions d'euros, la Juve, par le biais de Beppe Marotta, administrateur délégué du club, pourrait en offrir 35. L'Argentin de 23 ans se serait lui déjà mis d'accord avec la Vieille Dame pour un contrat de 5 ans assorti de 7,5 millions d'euros par saison et la certitude d'être un pion central de l'échiquier bianconero. Malgré l'absence de coupe d'Europe.
Car la Juventus de Turin reste sur une saison très décevante. Rapidement éliminée en Europa League, pas plus glorieuse en Coupe d'Italie, la vecchia signora a surtout trouvé le moyen de terminer au 7e rang de Serie A. Elle inaugurera donc son nouveau stade de près de 40'000 places (pour aucun couloir d'athlétisme, c'est à relever) sans matches en semaine. Et sans Jean-Claude Blanc, président décrié, qui cèdera rapidement sa place, en début d'été, à du plus conventionnel: Agnelli fils. Celui-ci ne tardera pas à signifier les premiers changements: Exit Del Neri, qui s'accrochait pourtant à son siège comme un Claude Puel des grands jours, place à Antonio Conte, un ancien de la maison entre 1992 et 2004, qui arrive fort d'une promotion en Serie A avec Sienne, malgré son peu d'expérience. Sans doute la jurisprudence Pep Guardiola!
Mais ce n'est pas tout. Rapidement, la Juve signe ses premiers transferts. Pirlo, Pazienza (une vertu qui ne semble pourtant pas reine à Turin, mais qui arrive en provenance de Naples fort de 30 titularisations en championnat l'an dernier!) et Ziegler arrivent en fin de contrat. Fin juin, les options d'achat de Matri (15,5 millions d'euros), Quagliarella (10,5), Pepe (7,5) et Motta (3,75) sont levées. Les dirigeants bianconeri enchaînent ensuite sur Lichtsteiner (10 millions d'euros) avant... de marquer le pas, faute de fonds peut-être, en attendant Aguero, probablement. Il faut dire que côté départs, le calme est plutôt plat. Giovinco, prêté l'an dernier à Parme, y restera. Le club a racheté la moitié de son contrat pour 3 millions d'euros. Egalement prêté au club parmesan, Amauri est revenu à Turin, qui ne compte plus sur lui. Son cas est en suspens. Comme celui du milieu malien Sissoko, proposé au PSG. Mais ils ne sont probablement pas les seuls. Tiago, prêté l'an dernier à l'Atletico, ne doit pas se sentir beaucoup plus désiré, de même que Iaquinta, régulièrement cité sur le départ.
De ces paragraphes ressort une certitude majeure: de l'avenir d'Aguero dépend probablement celui de la Juventus. Car si le club turinois a déjà passablement recruté, il a besoin d'une pointure, un signal de choix lancé à ses rivaux et accessoirement aux joueurs qui hésiteraient encore à rejoindre une vieille dame malade. Car le recrutement massif de joueurs moyens effectué jusque là ne fait que rappeler celui de Benitez durant son règne à Liverpool. Il ne saurait de plus remonter à lui seul une équipe de milieu de classement vers les firmaments du championnat italien, tout Pirlo que soit Pirlo. Parce que Buffon n'est plus vraiment Buffon, parce que Lichtsteiner et Ziegler ne sont toujours que suisses, parce que Marchisio, Pepe ou Quagliarella incarnent presque à eux seuls le manque de relève du foot transalpin et parce que Toni ou Matri ne sont pas Ibrahimovic, Eto'o ou Cavani, la Juve se doit de recruter un renfort de choix. Avant, ensuite, de dégraisser puis éventuellement encore acheter...
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