A l’horizon de la nouvelle saison qui se profile d’ici deux semaines, le FC Sion disputait un premier vrai test amical face au FC Neuchâtel Waimar A’ en première mi-temps et face à la seconde garniture en deuxième période (oui on attend toujours Sanchez, Bailly, Navarro, Kanouté, Trézéguet, Neymar, Lucas, Brigit Printz, Ronaldo (le gros) ou encore Benjamin Huggel ou Rudi Voller). Très présente en première mi-temps, des prolongations de contrat s’y jouaient certainement, l’équipe tchétchène est vite redevenue aussi fantomatique qu’une après-midi de mai sous le soleil Bâlois. Le FC Sion, sans être parfait, a obtenu un nul mérité. Ce que l’on peut retenir de cette sortie, c’est que les recrues ont l’air performantes, Afonso a le niveau, Serey Die sait toujours poser des boîtes, Prijovic marche toujours, même en ne jouant que 20 minutes, les Suisses du contingent resteront cette saison sur le banc (sauf Goncalves) et finalement, ce qui apparemment ne changera jamais, Sion est toujours mauvais devant le but.
Parce que Roussey, l’attaquant magique des Verts il y a 30ans de cela, devait apprendre à ses joueurs à cadrer les buts à défaut de tirer au-dessus du grillage, mais pour notre mentor, c’était plus facile lorsqu’il y avait un Platini dans l’équipe. Sio aurait pu, donc, en planter trois, mais une fois il pousse le ballon jusqu’à à Schaffhouse lors d’un face-à-face avec Bénédik ou une autre fois il vise le tibia gauche du portier neuchâtelois de la tête à 48 centimètres de la ligne. Prijovic a pis le relais et s’est permis le luxe de viser le Mont Pèlerin, au-dessus de la charmante bourgade d’Attalens, alors qu’il était dans les cinq mètres. Il y avait encore un compère en attaque : Afonso. Le héros de la Coupe suisse 09, pourrait être une solution idéale dans le 11 sédunois en attendant le retour de Diego Armando Mrdja et surtout la venue d’un grand attaquant, par le talent si possible, toujours promis par l’encadrement valaisan. Par sa puissance, son jeu de tête et sa technique (!), il a joué à merveille ce rôle de pivot à la pointe de l’attaque. De plus son entente avec Sio semble excellente.
Les recrues dans tout ça ? Si Gabri est toujours retenu au Qatar, les nouvelles têtes de l’année semblent pouvoir apporter de la profondeur au jeu sédunois. Goncalves et Mutsch ont montré un certaine ténacité sur le couloir gauche et surtout de la puissance pour le premier. On risque de ne pas regretter Marin. Deux alternatives qui pourraient (devraient ?) prendre les places de nos deux helvètes Elmer et Bubu. En meneur de jeu, Feindouno a beaucoup couru, demandant énormément le ballon. Il a beaucoup contribué à amener le danger dans la surface adverse, mais a connu beaucoup de déchets. Il n’est jamais évident de passer des petits cocktails de la Principauté à la Petite Arvine, certes délicieuse, de notre contrée. Sa position sur le terrain a permis le repositionnement de notre capitaine Obradovic sur la droite. Un mal pour un bien, car même s’il laissait le soin à Vilmos de déborder, il rentrait souvent dans le terrain pour amener un second point d’appui dans l’axe. Plusieurs ouvertures lumineuses sur Sio en font toujours un pilier de cette équipe même si l’arthrose, la dégradation de la vue et la ménopause le guettent avec l’âge. Enfin Ketkeo (je n’ai pas envie de l’écrire en entier, il va bien nous emmerder toute la saison, surtout qu’il sait marquer lui) a fait une entrée remarquable et remarquée. Inscrivant l’unique but valaisan, il a constamment mis la pression sur le but adverse en provoquant, tirant, cherchant le relais avec ses coéquipiers.
En attendant, à deux semaines de la reprise, on voit apparaitre les grandes lignes de la composition de Roussey. Seuls quatre changements sont la preuve que l’équipe sédunoise arrive à maturité durant cette phase de préparation. Manque encore Gabri et un attaquant. Les premiers sentiments sont bons, certes on a joué Lausanne, Nyon ou encore Grozny, mais cette équipe parait en mesure de pouvoir concurrencer les grosses cylindrées alémaniques. Sans oublier d’aller chercher la 13e et passer les play-offs de l’Europa League, même si face à Paris, Séville ou Tottenham ce ne sera pas forcément chose aisée. En attendant Sion rencontra déjà le PSG, le week-end prochain (et aussi Carouge mais on s’en fout, ce seront les M21 qui joueront, comme contre Nyon) pour un ultime vrai test avant de concéder une 438 non-victoire face à Zürich en championnat.
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