FOOT REGIO On peut être valaisan, mais exilé dans le canton de Vaud, études obligent, et également y pousser de temps en temps le ballon (et je ne suis pas le seul apparemment). Pour l’occasion j’arpente les terrains des talus de la campagne vaudoise depuis bientôt 5 ans, après avoir pris des boîtes pendant quelques années lorsque j’évoluais dans le Vieux-Pays (c’était toujours sympa de se retrouver dans le groupe des Haut-valaisans). Cependant cet exil vaudois m’a permis de jouer un match pas comme les autres le week-end dernier, face aux anciennes « gloires » (les parenthèses s’imposent, car il y avait Lubamba aussi) de l’équipe de Suisse, aujourd’hui retraitées du football professionnel. La vieille Nati s’est certes imposée 5-3 contre notre équipe du FC Gingins, mais l’essentiel est ailleurs. Qu’est-ce qu’on en retient de participer à ce type d’évènement et d’affronter des types qui ont connu la Coupe du monde ou l’Euro et jouer dans les plus beaux stades, lorsque toi-même tu ne pratiques le football que pour ton plaisir et surtout la troisième mi-temps qui l’accompagne ?
J’ai aimé :
·Voir des anciens pros heureux se retrouver entre eux, se faire plaisir sur le terrain, mais aussi en-dehors en signant des autographes aux jeunes et surtout boire des verres après la rencontre (oui, c’était malheureusement du vaudois, mais Bonvin et Lonfat s’y sont pliés volontiers).
·Que le poids des années ne se ressent pas forcément. Didi Andrey et « Turbo Elsener », la soixantaine approchant, courraient deux fois plus vite que Prijovic et Dominguez réunis.
·Mettre une boîte à Bickel. Bon ce n’était pas aussi assassin que Vladoiu à la World Cup 94.
·Quand Celestini s’est pris un petit pont par l’un de mes coéquipiers.
·Christophe Bonvin, évoluant en tant que doublure de Borer, faire le pitre dans ses cages. Malheureusement il a du céder sa place 10 minutes après son entrée pour une légère élongation.
·Jouer contre 5 anciens vainqueurs de Coupe Suisse avec Sion (Borer, Lonfat, Bonvin, Wicky et Fournier), qui en pesaient 16 au total. A ceux-ci, il convient de rajouter Hottiger, Andrey et… Lubamba (il parait qu’il a passé à tabac CC) qui ont aussi porté le chandail valaisan.
·Mentionner aux juges de ligne qu’il n’y avait pas hors-jeu sur une action et qu’il serait remplacer par Mme Petignat pour le prochain match de gala.
·Mettre dans la toile à Borer. Coup de chance quand même. Certains osent même dire que j’ai glissé juste avant…
·La mine à Cantaluppi de 30 mètres se logeant également dans la lucarne. Là, c’est le talent, pas la chance !
·Egli faisant des blagues tout au long de la partie et amorçant gentiment ses collègues lorsqu’ils perdaient le ballon.
·Le plongeon de roublard de Maissen dans nos 16 mètres. Ah l’expérience… y a la vidéo si jamais pour apprendre à Zambrella.
·Me faire interviewer à la fin de la rencontre et me retrouver pour une fois devant le micro et non derrière.
·L’abnégation de Knup et Bickel.
·Les crochets intérieurs à Chapuisat, ainsi que ses contrôles approximatifs, sans parler de plusieurs centres manqués. Le fantôme de Marin plainait-il au-dessus de Steph’ ?
·La présence d’Heinz Hermann, recordman de sélection avec la Nati, après ses ennuis de santé du début d’année.
·Que le FC Gingins n’a pas eu peur d’également proposer du jeu et a tenu tête à ces anciennes stars.
Je n’ai pas aimé :
·L’attitude arrogante de Wicky et Celestini remettant en cause toutes les décisions arbitrales, sans compter les remontrances du Lausannois envers ses coéquipiers. Le premier faisait moins le malin à Istanbul, il n’y a pas si longtemps de cela. Et le second peut déjà apprendre les rudiments pour être entraîneur après s’être fait viré deux mois après son intronisation à la tête du FC Renens.
·Me faire tourner autour par Celestini-Lonfat-Cantaluppi. Lorsque les trois se sont emparés du milieu de terrain, on a plus vu le ballon pendant une vingtaine de minutes.
·Ne pas réussir une seule transversale comme Maissen, Wehrli ou Hottiger.
·Prendre quelques coups par Schällibaum (même si involontaires), mon œil s’en remarque encore.
·Les 12 minutes de jeu de Lubamba. Ses relances approximatives nous permettaient de nous créer quelques occasions. Et je voulais lui mettre un petit pont.
·Déjà que je ne suis pas grand, alors si en plus lors de l’entrée sur le terrain, je dois donner la main à un gamin qui a presque ma taille et qui râle car il aurait voulu être avec un joueur de la Suisse... Saloperie !
·La non-présence de Frei, Streller et Huggel. Ils sont pourtant retraités de l’équipe nationale. Mais bon, pour faire semblant de courir en attaque, y avait déjà quelques papys.
·Que le match ne dure que 90 minutes, car c’était un pur plaisir.
·Que notre club, n’aie pas songé à inviter des pom-poms girls callipyges (cherchez seulement la définition…) pour faire le show avant-pendant-après le match, uniquement pour le plaisir de mon coéquipier François Bally (je lui devais une dédicace y parait) !
·Quand la buvette a fermé…
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