l'info du jour

________________________________________________________________________________________________

L'INFO DU JOUR

Le blog "L'après match" se met momentanément en veille. Merci de votre compréhension...

________________________________________________________________________________________________

jeudi 23 juin 2011

"J'ai fait fortune car je suis génial"

PORTRAIT DE LA SEMAINE Le Racing Club de Strasbourg (National) est en passe de couler. Pas seulement sportivement mais également financièrement. Son président, Jafar Hilali (34 ans), en est le principal responsable. Portrait d'un homme complètement fou à l'ego surdimensionné!
L'article paraissait en début de semaine dans le France Football du 21 juin. Il présentait l'histoire du RCS, club historique de l'Hexagone en passe de couler jusqu'en CFA. Alerté par les propos du président Hilali lors de cette interview, L'après match a décidé de vous proposer un petit panel de ses sautes d'humeur les plus folles ainsi que de ces réactions les plus insolites. Accrochez-vous! 

La situation: 

Le Racing Club de Strasbourg, double champion de France (1935 et 1979 sous l'ère Gilbert Gress) mais également vainqueur, plus récemment, de la Coupe de France en 2001 puis de la Coupe de la Ligue en 2005, évolue actuellement en National (3ème division française). Depuis quelques années, c'est la chute en Alsace. Après que Ketkeophomphone et Cie aient manqué la promotion en Ligue 2 cette saison, cette chute pourrait être encore pire. Elle pourrait mener jusqu'en CFA dès aujourd'hui où l'avenir du RCS se jouera. En effet, le club étant embarqué dans plusieurs procés pouvant lui coûter jusqu'à 8 millions d'euros, il a rendez-vous cet après-midi à la DNCG (direction nationale de controle de gestion) afin de statuer de son futur. Trois possibilités s'offrent au dirigeant Hilali: soit il garde le club et paie les dettes alsaciennes (solution très peu probable), soit il trouve un repreneur (solution probable pour autant que les deux parties se mettent d'accord sur le prix du club), soit le club dépose le bilan et se retrouve relégué en CFA (solution la plus probable).

Pour en arriver jusque là, le club de la Meinau a eu la malchance de tomber sur un propriétaire complètement fou dont le rôle de Grand Méchant colle à merveille. 

Jafar Hilali, financier français basé à Londres, est un malade. Son ego est incalculable: 

"Monsieur, je suis le Mozart de la finance" avait-il répliqué l'an dernier à un membre de la DNCG le questionnant sur son identité. La modestie, Hilali ne mange pas de ce pain là. Et lorsqu'un journaliste lui demande si l'argent qu'il investit en Alsace est vraiment le sien, ce dernier rétorque: "évidemment que c'est mon argent. J'ai fait fortune car je suis génial." Tout à fait normal pour homme qui avoue par la suite ne pas aimer le football et y avoir investit pour faire des affaires. Raté! Hilali possède également la caractéristique de ne jamais avoir vu un match à la Meinau! "Au bout de ma rue, à Londres, il y a Chelsea et Arsenal qui jouent et je n'y vais jamais. Ce n'est pas pour me taper des matches de National. Je ne vais quand même pas prendre un Ryan Air jusqu'à Baden Baden?" Attirance pour le foot? Aucune. Attachement à son club? Aucun. Triste pour une région bercée dans l'amour du Racing. "Pour moi, Starsbourg ce n'est qu'une opération financière. L'idée de départ était de rebâtir le club, redresser les comptes, découper les dépenses inutiles et le revendre" avance Hilali au journaliste de France Football. Résultat? Les trois quarts des salariés ont été congédiés et revendre le club ne sera pas tâche aisée au vu de ses comptes à la couleur particulièrement rouge.

Le président, qui signe ses mails par Jafar 1er, reconnaît tout de même son tort. Sa seule qualité. "Des erreurs, j'ai dû en faire mais la principale est d'avoir investit dans un univers de fou. Je ne connaissais pas le football, c'est le seul paramètre que je ne maitrisais pas et ça m'a coûté cher." Investir dans un club de foot sans aimer ni même connaître ce sport? Une marque de fabrique qui lui a permis de se mettre à dos tout son entourage au Racing (entraineurs, actionnaires minoritaires, recruteurs, supporters...). Un entourage qui n'a cessé de demander son départ depuis 2009 (également année de son arrivée en Alsace).
Des cadeaux, Hilali n'en a pas fait non plus en évinçant notamment Jean-Claude Plessis, un temps placé à la présidence, qu'il accusait de ne pas suivre ses conseils en matière de recrutement. "J'avais donné des pistes pour le centre de formation en Estonie, au Kazakhstan et en Inde. Il ne m'a pas écouté". Bizarre... "Il a dégagé, c'est normal." Dans son monde du Roi Lion peut-être... Il poursuit: "Tous les présidents rêvent de faire comme moi, mais ils n'osent pas" tout en avouant aimer s'amuser avec ce club et faire mine de le lâcher. Sa volonté? "Je veux partir avec un chèque. Ils n'ont pas d'argent en Alsace, alors je ne leur fait aucun cadeau. Je ne suis pas passionné par le foot, je n'ai aucune retombée financière alors il ne me reste plus qu'à en rire." 

L'entraineur, Laurent Fournier, n'a pas non plus été gâté par le Roi Jafar. "Pendant six mois, je n'ai pas emmerdé Laurent. Puis, on a cumulé les matches nuls et comme je n'étais pas content, je l'ai massacré." Exit Fournier, suite à la promotion manquée, place à... X. Un X qui pourrait se nommer Didier Ollé Nicolle, récemment remercié par Neuchâtel Xamax, et qui avoue avoir eu des contacts humainement très bons.

Le Racing Club de Strasbourg évoluera donc, au mieux, en National la saison prochaine. Malgré quelques coups de poker flambants de Jafar Hilali en fin de saison et notamment une promesse de prime de 200'000 euros aux joueurs de Rouen en cas de victoire face à Guingamp (adversaire direct du RCS pour la montée) lors de la dernière journée. Il n'en sera rien, les Bretons s'étant imposés 1-3. Autre anecdote, à Amiens le 30 avril 2011 lorsque les joueurs ont failli se faire virer de l'hôtel car celui-ci n'était pas payé. C'est Laurent Fournier qui a avancé l'argent. La faute à... qui on sait. "C'est moi qui ai appelé l'hôtel pour dire que le club était en cessation de paiement, juste pour motiver les joueurs, les mettre en danger et les rassembler contre l'adversité. C'est aussi pour ça que j'ai demandé de jouer le dernier match à domicile à huis clos!" Bonne idée lorsqu'on sait qu'il s'agissait d'un match capital. Hilali voulait, en effet, faire jouer le match à huit clos, atterrir sur la pelouse en hélicoptère, s'asseoir seul en tribune et faire déployer une banderole tout autour du stade avec écrit dessus: "Voilà, c'est fini!" Etrange motivation.

Mais la fin approche et l'avenir du RCS devrait être connu aujourd'hui. " Je vais faire un film de cette histoire, une trilogie. Je pense que ça va mal finir" pouvait conclure le probable futur-ex propriétaire de Strasbourg.

1 commentaire:

Renny a dit…

Et plus tard dans la journée:

"La DNCG a décidé de prononcer la rétrogradation administrative du Racing Club de Strasbourg, confronté à un déficit de 4,5 millions d’euros, en CFA." football365.fr