PORTRAIT DE LA SEMAINE Alors que les Reds retrouvent des couleurs, Manchester United, l'ennemi juré, est en passe de conquérir un 19 titre national, soit un de plus que Liverpool et ses 18 exercices gagnés. Les hommes de Kelly Dalglish ont-ils les moyens d'inverser cette tendance et tutoyer les sommets dès l'année prochaine? Éléments de réponse.
3-0 contre Manchester City, 1-1 à Arsenal, 5-0 contre Birmingham, 3-0 contre Newcastle et 5-2 à Fulham lundi: depuis près d'un mois, Liverpool impressionne. Amputé de son génie offensif espagnol devenu aussi inoffensif que Ngog depuis une Coupe du Monde complètement foirée, les Reds empilent les buts. Débarrassés d'un Roy Hodgson qui ne réussit décidément qu'avec les petites équipes (on en déduira donc que Liverpool n'en est pas une), les hommes de Kenny Dalglish se sont forgés un nouveau moral. Paradoxe de cette remontée pleine de promesses: à l'heure ou Anfield revit après 18 mois de disette, l'ennemi juré est plus proche que jamais de s'adjuger un nouveau titre national. Un 19e championnat glané qui ferait de ManU le club le plus titré d'Angleterre, devant... Liverpool et ses 18 exercices victorieux.
"Ils nous ont dépassés, pour le moment, mais nous sommes sur le chemin du retour et nous n’abandonnerons pas la lutte pour les rejoindre à nouveau", déclarait cette semaine Steven Gerrard, emblème locale et symbole de la bête blessée qui sommeille dans une antre d'Anfield inassouvie de titre en championnat depuis 1990. Alors, que faire? Liverpool a-t-il les moyens de revenir sur son rival historique dans un futur plus ou moins proche?
Début de saison pourri, remontée prometteuse
Début de saison pourri, remontée prometteuse
Cette année, le mot titre n'a jamais fait partie du vocabulaire incompréhensible de Jamie Carragher, pas même dans un dialecte irréel prononcé avec l'articulation d'un buveur de bière de la Merseyside. Miné par une entame d'exercice totalement ratée (8 matches, 6 points), Liverpool n'a jamais connu meilleur classement que son cinquième rang actuel. Mais depuis le 8 janvier dernier et l'arrivée de Dalglish aux commandes du club, tout semble aller un peu mieux. Avec l'ancien joueur puis entraîneur à succès des 80's à sa barre, Liverpool affiche un bilan de 10 victoires, 3 défaites et 3 nuls en 16 rencontres de championnat. Des comptes d'autant plus honorables que Dalglish débutait son mandat par un petit point récolté au terme de deux premiers matches poussifs (1-2 à Blackpool, 2-2 contre Everton). Au final, seules les éliminations en Cup contre Manchester United (0-1 à Old Trafford pour la première rencontre dirigée par King Kenny) et en Europa League contre Braga (1-0 pour les finalistes surprises à l'aller, 0-0 au retour à Anfield) font un peu tâche.
Respecté dans un vestiaire qui semble l'apprécier, l'Ecossais fait l'unanimité. Le 20 avril dernier, José Reina résumait la pensée de ses équipiers dans les colonnes du Liverpool Echo: "Nous voulons qu'il reste. S'il reste ici à long terme, je serais très heureux, comme le reste de l'équipe. Nous avons augmenté notre niveau de jeu depuis que Kenny est devenu entraîneur. Nous avons battu toutes les grandes équipes". Logiquement, Reina devrait voir son vœu exaucé. Mais Dalglish n'a pas encore officiellement prolongé son bail. Et s'il attendait tout simplement quelques garanties?
Un mercato estival crucial
Car depuis la fin de l'année 2010, le club de la Mersey a changé de mains américaines. Exit MM.Tom Hicks et George Gillett, place à M.John Henry et au consortium New England Sports Ventures (NESV). Des nouveaux proprios qui pourraient être tentés de s'immiscer dans un recrutement bling-bling irréfléchi qui en jetterait. Bref, tout ce que ne souhaite pas Kenny Daglish. Depuis bientôt six mois aux commandes des Reds, l'Ecossais a eu le temps de cerner ce dont il a besoin. Responsable du centre de formation de Liverpool durant dix ans avant de remplacer Hodgson, il est également bien placé pour intégrer quelques jeunes tout en évitant le recrutement de joueurs moyens de soutien, entreprise qu'il a déjà débutée avec les titularisations régulières de Spearing (21 ans) pour palier l'absence de Gerrard, ainsi que les entrées de Flanagan (18 ans), Shelvey (19 ans) ou Robinson (17 ans). Bref, l'Ecossais souhaite probablement pouvoir gérer les transferts à sa guise, de concert avec l'actuel directeur sportif, le Français Damien Comolli.
Respecté dans un vestiaire qui semble l'apprécier, l'Ecossais fait l'unanimité. Le 20 avril dernier, José Reina résumait la pensée de ses équipiers dans les colonnes du Liverpool Echo: "Nous voulons qu'il reste. S'il reste ici à long terme, je serais très heureux, comme le reste de l'équipe. Nous avons augmenté notre niveau de jeu depuis que Kenny est devenu entraîneur. Nous avons battu toutes les grandes équipes". Logiquement, Reina devrait voir son vœu exaucé. Mais Dalglish n'a pas encore officiellement prolongé son bail. Et s'il attendait tout simplement quelques garanties?
Un mercato estival crucial
Car depuis la fin de l'année 2010, le club de la Mersey a changé de mains américaines. Exit MM.Tom Hicks et George Gillett, place à M.John Henry et au consortium New England Sports Ventures (NESV). Des nouveaux proprios qui pourraient être tentés de s'immiscer dans un recrutement bling-bling irréfléchi qui en jetterait. Bref, tout ce que ne souhaite pas Kenny Daglish. Depuis bientôt six mois aux commandes des Reds, l'Ecossais a eu le temps de cerner ce dont il a besoin. Responsable du centre de formation de Liverpool durant dix ans avant de remplacer Hodgson, il est également bien placé pour intégrer quelques jeunes tout en évitant le recrutement de joueurs moyens de soutien, entreprise qu'il a déjà débutée avec les titularisations régulières de Spearing (21 ans) pour palier l'absence de Gerrard, ainsi que les entrées de Flanagan (18 ans), Shelvey (19 ans) ou Robinson (17 ans). Bref, l'Ecossais souhaite probablement pouvoir gérer les transferts à sa guise, de concert avec l'actuel directeur sportif, le Français Damien Comolli.
Après avoir judicieusement mis à profit les 58 millions d'euros reçus de Chelsea pour Torres en engageant un duo Suarez-Caroll qui commence gentiment à faire ses preuves (c'est plus le cas pour le premier cité qui a eu le double avantage de n'arriver ni blessé, ni avec l'étiquette de transfert surpayé), Liverpool ne devra une nouvelle fois pas se tromper.
Plusieurs pistes sont aujourd'hui évoquées. Au delà de la signature plus ou moins sûre du Français Sylvain Marveaux, en fin de contrat au Stade Rennais, la presse anglaise fait état d'un intérêt marqué de Dalglish pour le joueur de caractère qu'est Joey Barton (voir ici, ici ou encore ici). La piste menant à l'ailier anglais Ashley Young (Aston Villa), pour une transaction estimée entre 15 et 20 millions d'euros, semble également privilégiée.
Mais avant d'envisager un recrutement de grande envergure, Liverpool devra également gérer un effectif pléthorique, vestige du passage d'un Rafa Benitez affamé de joueurs moyens. Dans le désordre, les cas d'Aquilani (prêté cette année à la Juventus, il sera sans doute transféré en Italie cet été), de Konchesky (arrivé l'été dernier dans les bagages de Hodgson, le latéral gauche est actuellement prêté à Nottingham Forest, club de 2e division anglaise), de Joe Cole (dont le salaire est trop élevé en regard de ses maigres performances), de Milan Jovanovic (recruté libre par Benitez, le Serbe n'a fait que 10 apparitions en championnat cette saison), d'Emiliano Insua (prêté pour une année à Galatasaray), de Philipp Degen (prêté à Stuttgart) ou encore de Christian Poulsen (12 apparitions en championnat cette saison) et Sotirios Kyrgiakos (remplaçant inélégant au possible).
Une fois ce grand ménage effectué, il sera alors temps d'engager. Les pistes menant à l'Anglais Gary Cahill, défenseur de Bolton, ou au Français Lassana Diarra, qui souhaite quitter Madrid, sonnent bien. Une chose parait toutefois acquise: Dalglish devrait être sensible à l'aspect mental de ses recrues. Peu de chances donc de voir un Robben ou un Gourcuff débarquer à Liverpool. Après avoir ressuscité Lucas Leiva et Maxi Rodriguez, après avoir intégré plusieurs jeunes du cru, King Kenny semble désireux de donner une identité plus conquérante et anglaise à son effectif. Avec Gerrard comme capitaine, Carragher et Kuyt pour ambassadeurs aux joues roses et Barton à la baguette?
3 commentaires:
La piste Barton est fantaisiste, la vraie cible des Reds au milieu se nomme Charlie Adam.
Et s'il vous plaît c'est KeNNy Dalglish pas Kelly.
Merci cher "anonyme", erreur corrigée! Si tu as d'autres infos sur le recrutement des Reds,fais toi plaisir, tu peux nous en faire part...
Info de dernière minute: c'est désormais officiel, Dalglish vient de prolonger pour les 3 prochaines saisons.
Enregistrer un commentaire