La Planta (Sion) de Dingsdag

GRAND FORMAT Mon bébé de collègue rédacteur parti, la soirée n'en était pas pour autant finie. Loin de là!

Ayant décrété qu'il était temps de rentrer à peine le soleil couché et pour un tas de mauvaises raisons qu'il était probablement le seul à trouver valables, le reporter le moins vaillant de L'après match est donc allé se coucher. Si mon collègue me planta juste après une salvatrice pizza, je ne m'en laissais pas pour autant compter et allais sur la Planta.

Première constatation, la place est bien remplie. Mon ventre aussi. Rassasié de bières je ne sais plus quoi tenter. Tiens, voilà des potes qui arrivent... carton de bière sur le dos! Ils le posent au sol sans même se servir... On doit en être au même point! Eux aussi sont partis tôt ce matin... Eux aussi ont eut droit à une première cuite qu'ils ont cuvée dans le Alcoholfrei Park Sankt Jakob! Eux aussi sont à bout, mais se doivent de faire bonne figure.

Un qui a renoncé à faire bonne figure, c'est bien ce brave Dingsdag. Perruque de perruche rouge et blanche posée (et non pas mise, tout est dans la nuance) de 3/4 sur sa tête, regard de 3/4 aussi, mais en faisant quelques noeuds au passage et yeux globuleux au possible: le défenseur central sédunois tenait la grande forme. On savait les Hollandais fêtards, amateurs de nuits agitées, de cannabis, de champi, de putes ou d'ecsta. Dimanche soir, Dingsdag a dû faire la totale! Quoi que... pour les putes on n'est pas sûr! Quoi qu'il en soit Michael était bien le seul à comprendre la langue qu'il essayait de parler. T'aurais dû le voir crier dans c'micro. On aurait dit toi, bien défait un soir de karaoké, à envoyer des tutées persuadé que le gens tranquillement occupés à siroter leur thé froid t'entendent pas bien!

Mais le Hollandais n'était pas le seul à s'être un peu laissé aller. Bien au contraire. Alors que moi je commençais gentiment à décuiter, d'autres avaient opté pour une courbe inverse: matinée plus calme, lancement plus tardif et explosion en public. "La Planta est-ce que vous m'entendez? La Planta, agitez les drapeaux si vous voulez qu'Obradovic reste!" Vous voyez de qui je veux parler? Non?! Vraiment pas?! Il ne vous reste alors plus qu'à mater une des 28 redif du Complètement foot de dimanche à 23h sur Canal 9! Même si l'odorat ne transparait pas à l'écran, la joie communicative de Vincent Fragnière et (la plupart de) ses invités sentait le verre dans le nez. Ou alors le président de l'USASV et Christophe Bonvin avaient-ils peut-être bu le (les?) verre(s) de Christophe Moulin. Le Bas-valaisan semblait lui nettement plus en retenue. Pète un coup grand, tu deviendras Moulin à vent! Et pis merde quoi, 12 sur 12, c'est pas tous les jours!

C'est d'ailleurs ce qu'a dû se dire Anthony Sauthier, auto-promu gentil organisateur d'une boom foireuse et sans ambiance de fin de lycée! Donnez une coupe à Dingsdag, il ne la lachera pas (vous noterez au passage que même la coupe en mains il n'a pas de coupe!), donnez un micro à Sauthier, il pourrait bien le bouffer. Dommage que le garçon soit en train de muer! Non, on exagère.

N'empêche, je ne peux m'abstenir de constater que l'ambiance sur la Planta n'a rien à voir avec celle d'anthologie vécue toute la journée en voyageant pour Bâle. Frissons, chansons et émotions sont presque aux abonnés absents de cette fin de soirée... Seul un hommage appuyé à Goran Obradovic parvient à m'humidifier les yeux. A moins que ce ne soit la fatigue. Il est bientôt 2h, je laisse la nuit à ceux qui ne se sont pas levés aussi tôt que moi!