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L'INFO DU JOUR

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vendredi 8 avril 2011

Perdus de vue ou les erreurs de casting de CC (2/2)

HUMEUR Continuons notre tour d’horizon des différents protagonistes «vainqueurs» de la 11e Coupe de Suisse, puisqu’il s’agit des remplaçants et des non-convoqués. Analysons leurs différents parcours depuis et ceux qui leur correspondent dans l’équipe actuelle et qui ont de toute façon brisé leur carrière en signant à Tourbillon.
Ceux qui sont entrés et leurs homologues de cette année:

Crettenand : le Valaisan, qui devait succéder à Gelson, n’a pas connu le même destin que l’international. Titulaire durant 2 mois, puis à nouveau remplaçant, avant de retrouver une place dans l’équipe au grès des changements d’entraineurs, il a préféré résilier son contrat en juin dernier. Aujourd’hui il s’entraîne avec les M21 pour garder la forme. L’ancien international M21 n’aura jamais réussi à faire son trou en Super League, il aurait dû quitter le club bien avant, lorsque certaines offres affluaient.

Sauthier : A l’instar de Crettenand, Sauthier est titulaire selon les entraineurs. A nouveau aligné avec Roussey, il ne devrait toutefois plus l’être en juillet prochain lorsque Castella reprendra les rênes de l’équipe sédunoise. Mais étant donné que ce dernier se fera remplacer par Luis Fernandez en octobre de cette même année, il aura tout loisir, de montrer à nouveau son potentiel.
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Sarni : L’autre héros de 2009, qu’on ne voulait plus 6 mois auparavant à Sion, a finalement pu prolonger sa destinée jusqu’en juin 2010 à Tourbillon. Courtisé notamment par Thoune, il voulait, avant tout, tenter sa chance de l’autre côté de l’Atlantique. Malheureusement un problème de Visa l’en a empêché. Après avoir timbré au chômage, il participe depuis la reprise à l’excellent second tour du Stade Nyonnais, dont l’équipe n’a encaissé que 3 buts en 7 sorties, pour un total de 14 points. Espérons pour lui qu'il retrouve un club d’un meilleur standing.

Rouiller : Loin de moi l'idée de comparer les trajectoires de Sarni et Steve Rouiller, notamment au vue de leur différence d’âge. Mais toujours est-il que Steve est un joueur du cru et il n’a toujours pas eu sa chance cette saison, à l’instar de Micic, Meite ou Neurohr. En raison de la politique de CC de s’accaparer des joueurs étrangers de second zone, nos jeunes peuvent commencer à envisager une réorientation professionnelle du côté du Martigny-Sport, ou au mieux à Nyon la saison prochaine.
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Ahoueya : le Béninois n’a jamais réellement triché sous le maillot sédunois, au contraire de quelques uns de ces anciens collègues portant toujours sous le tricot valaisan aujourd’hui. Suivez mon regard en direction de l’Amérique du Sud. Pourtant on ne voulait plus de ses rares frappes qui terminaient tout de même au-dessus du gradin ‘Sud’. Il coule désormais des jours heureux à Strasbourg qui, après deux relégations en trois ans, se bat pour la promotion en Ligue 2.
Sio : Comme Jocelyn, Sio est passé en très peu de temps du statut de révélation de l’équipe à celui de bon joker. Titulaire indiscutable et excellent buteur sous Tholot et surtout Challandes, son temps de jeu n’est que provisoire avec Roussey. Poussé vers la sortie dans 15 mois, le Français retrouvera de l’embauche en Ligue 2 voisine, dans un FC Laval tentant timidement de se maintenir. 

Ceux qui n'ont pas joué, qui n'ont même pas été convoqués ou dont on avait même oublié la présence dans l'effectif et leurs homologues de 2011:

Beney : Celui qui nous avait brillamment qualifiés en demi à Lucerne, au terme d’une séance de tirs au but, avait réussi à prendre la place de Monsieur El-Hadary. Seulement, quelques matchs après, il se faisait stupidement expulser, et la momie egyptienne a pu récupérer sa place. Alors qu’il méritait de jouer cette finale, Beney n’est resté que spectateur. Depuis, plus rien, le néant. Un chômeur de plus.

Fickentscher : Un parcours qui ressemble étrangement à celui du petit Nicolas Beney. En effet, pour le moment doublure de Vanins, il est devenu le gardien titulaire de la relève de la Nati. Il attend, impatiemment, sa chance qui arrivera dès le départ du Letton l’été prochain. Seulement, l’arrivée dans deux saisons du jeune gardien Costa Ricain Esteban Alvarado conduira Kevin à choisir de s’exiler du côté de la nouvelle Breite de Schaffhouse. S'ensuivront des passages à Vaduz, Bienne, Lucerne, avant de revenir 8 ans après à Sion comme doublure du gardien sud africain déniché par Goran dans une sombre équipe tunisienne.
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Bühler : Eh oui notre Bubu national n’était que remplaçant du remplaçant de Paito à l’époque. Pour sa défense, il n’était pas vraiment aidé par le jeu au pied de Nwaneri, qui ne lui donnait que des ballons à la hauteur de la carotide. Titulaire indiscutable aujourd’hui, Bubu est sûrement le joueur qui a le meilleur potentiel pour s’installer durablement dans cette équipe sédunoise. Quand je dis durablement, cela veut dire plus de deux ans. Et pourtant il est suisse, faudrait pas remettre en question quelque chose du côté de Martigny ?

Elmer : Ce joueur c’est quand même 11 apparitions cette saison avec Sion, pour 185 minutes de jeu, ce qui fait environ 16 minutes de jeu par rencontre disputée. Tu me diras que certains jeunes de l’équipe en rêveraient, mais pour un ancien junior de Chelsea et futur grand talent du football suisse cela fait peu. Mais à 23 ans, il a le temps devant lui et pourrait devenir une excellente alternative sur l’aile gauche en complément à Bubu dans les années à venir, si CC ne projette pas déjà de s’en débarrasser.
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Berisha : Vous vous souvenez de lui ? Oui, toutes les « grosses » équipes de Super League le voulaient comme Zürich et Bâle. Et maintenant ? Perdu de vue après un passage en Challenge League à Schaffhouse et Yverdon la saison dernière. Fin de carrière prématurée pour ce jeune talent ? On ne la lui souhaite pas.

Yoda : L’ailier français est aussi un titulaire provisoire selon les entraîneurs en place. Seulement, en manque de constance, le Cristiano Ronaldo du pauvre devra peut-être faire ses valises dans un futur plus ou moins proche pour des prêts intérimaires en Challenge League. Quelques clubs partenaires : Servette, Nyon et Bienne l’accueilleront volontiers, notamment les Genevois chez qui il a parfait sa formation.
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Kali : l’une des rares bonnes pioches de CC après la Coupe du Monde 2006. Mais après deux saisons ses performances, à l’image de plusieurs de ses coéquipiers, sont devenues insignifiantes et l’Angolais  a dû se résoudre à quitter le Valais et faire profiter son jeu aérien, en France voisine, à Arles-Avignon. Club avec lequel il a acquis la montée en Ligue 1 sans y prendre part activement, seulement 7 apparitions. On ne peut pas lorgner vers une place de titulaire en L2 après un passage en Super League.

Imhoff : Recruté tambour battant il y a de cela une année en Bolivie, il est l’homme à qui on ne donnera jamais la licence de trop. Une seule et petite apparition en championnat, le voilà déjà prêté à … Bali Devata FC en Indonésie. Il paraitrait qu’ils avaient recruté l’Argentin car il avait un peu de sang valaisan, selon les propos de Chassot. Ca va être difficile de trouver de la Petite Arvine dans un pays majoritairement musulman.
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Dominguez : Etonnamment, l’homme aux deux remorques, n’avait pas disputé la finale 2009, trop occupé à titiller de la Valaisanne plutôt que du cuire. Et contre toute attente, celui qui dispute réellement quatre matchs par saison, chaque fois contre Bâle, est resté sous contrat à la Porte d’Octodure. Pour combien de temps encore ?
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Adeshina : Lorsque tu mets 3 buts en 5 matchs de Challenge League (bon d’accord 8 en 6 matchs), il est normal qu’un club du standing de Sion s’intéresse à toi, voilà pourquoi celui-ci a signé en Valais. Après, ce qu’il a fait ? Échauffer de temps en temps les gardiens adverses. Cette saison il est en prêt du côté de Schaffhouse, où fidèle à sa réputation de finisseur, il n’en a enquillé qu’un pour son nouveau club.

Chatton : Lorsque tu en mets 5 en 9 matchs de Challenge League, il est devenu, après « l’effet Adeshina », normal de signer à Sion. Loic sera très probablement prêté à Bienne avec option d’achat la saison prochaine, on l’a déjà évoqué, Wiltord va signer…
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Brellier : La tronçonneuse aura parfaitement profité de son tremplin valaisan. Il s’en est parti se tester du côté de Grenoble, mais son profil de tailleur de jambes ne correspondait pas à l’image sympathique que voulait faire passer l’équipe de l’Isère, bonne dernière de Ligue 2. Donc il a préféré mettre un terme à sa carrière et évolue désormais en amateur à l’AC Seyssinet.

Rodrigo : Le Brésilien, qui a profité de la blessure de Serey Die cette saison, va considérablement revoir sa copie. Sur le banc dès la saison prochaine, ses années L1 avec Ajaccio sont loin derrière. On lui conseille tout de même un essai à St-Gall en Challenge League prochainement, avant de mettre un terme, lui aussi, à sa carrière et de couler des jours heureux à Copacabana ou dans le Val d’Hérens s’il a pris goût à notre région. Hérens, USASV, Nendaz et Grône seraient déjà très intéressés par sa venue.
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Saborio : L’attaquant qui trainait son spleen en position de hors-jeu après des soirées arrosées avec Nwaneri et Dominguez, n’a jamais confirmé son potentiel entrevu en Allemagne en 2006. Le Costaricain n’a disputé qu’une rencontre à Bristol City, en Championship, la saison dernière, avant de signer dernièrement en MLS au Real Salt Lake City. Les habitudes des Mormons  ne pourront que lui être bénéfiques pour son hygiène de vie.

Mrdja : Une coupe du Monde (à peine) disputée et le voilà dans la lucrative Super League. Alors qu’il commençait gentiment à prendre ses marques à Sion, il se fait les croisés. Le Serbe devrait revenir aux affaires prochainement, avant que sa nonchalance éclate au grand jour et qu’il soit définitivement transféré à Greuther Fürth, en seconde Bundesliga. Le reste pour lui c’est que du bonus, sa carrière est déjà foutue.
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Beto : Il en manquait un pour clôturer ce chapitre des anciennes «gloires». Débarqué tranquillement du Benfica Lisboa, il ne s’est pas avéré être le précieux récupérateur que l’on souhaitait. CC s’en est débarrassé à bon compte à Ergotolis en Grèce. Il profite pleinement d’une préretraite peinarde au bord de la Méditerranée. Franchement, après être passé par Sion c’est tout ce que tu souhaiterais.

En conclusion, nous remarquons, qu’à l’exception de 4-5 individus, les joueurs sédunois ne sont que des « héros » éphémères qui espéraient soit se lancer dans la vie de joueur pro ou simplement se relancer à l’approche de la trentaine. Conseils : les jeunes fuyez pendant qu’il est encore temps, les plus vieux, si vous avez le choix entre un bas de classement de L1, le championnat hollandais ou même ukrainien, et le FC Sion, réfléchissez à deux fois avant de vous décider. 

P.S. : Petite dédicace à Mirsad Mijadinoski, l’homme aux deux pieds gauches carrés, qui a disputé la Ligue des Champions avec Debrecen la saison passée contre Lyon, Fiorentina et Liverpool. Comme quoi tout espoir n’est pas perdu…

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