Bon vent!

PORTRAIT DE LA SEMAINE C'était il y a une semaine. Alexander Frei décidait de mettre un terme à sa carrière internationale. La NATI "perd" donc son attaquant le plus inoffensif de ces deux dernières années. Oh non...

On va être sympa et commencer par dire du bien d'Alex. Car il est vrai que Mr. Frei n'a pas toujours été autant nul - oui, il faut oser le dire - que ces derniers temps. L'attaquant bâlois, c'est tout simplement le meilleur buteur de l'hisoire de l'équipe de Suisse avec 41 réalisations en 81 capes. C'est un 24 mars 2001 qu'il a débuté sa carrière internationale face à la Yougoslavie avant d'endosser, en 2007, le brassard de capitaine de la NATI suite au départ de Johann Vogel. Lui qui a notamment joué à Rennes ou a Dortmund, peut se targuer d'avoir terminé meilleur buteur de Ligue 1 (2004/2005, 20 buts) et deuxième meilleure gâchette de Bundesliga (2006/2007, 16 buts).

Mais depuis 2008, Alex Frei c'est surtout des blessures, des crises et... de la "merde" sous le maillot rouge à croix blanche. L'enfant gâté des terrains suisses ne cesse de décevoir en sélection. Si en 2008, il s'était blessé lors du match d'ouverture de l'Euro face à la République Tchèque - la compétition s'était d'ailleurs stoppée à ce moment là pour Frei - lors de la Coupe du Monde 2010, il a eu tout le loisir de nous prouver qu'un attaquant ne peut pas devenir un numéro 4, 6 et 10 dans le même match et encore moins à 31 ans... Sifflé à tout va dans les stades helvétiques - même à St-Jacques - le capitaine de la NATI a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale dès la fin de la saison 2010/2011.

Lui qui n'a plus marqué avec l'équipe de Suisse depuis octobre 2009 en Lettonie, a donc décidé de tirer un trait sur la bande à Hitzfeld tout comme l'avaient fait, après la Coupe du Monde en Afrique du Sud,  Benjamin Huggel et Blaise N'Kufo. Une mode chez les chèvres... "J'ai pris en compte les avis, conseils et souhaits de tous mes proches qui m'ont encouragé à continuer en équipe nationale (quelle bande de faux-culs !). J'ai aussi pris en considération les opinions des personnes qui ont ouvertement dit que mon temps en équipe nationale était terminé (enfin des personnes honnêtes!),"explique le Bâlois dans un communiqué. Ce dernier se tiendra encore à disposition de notre équipe nationale jusqu'à la fin de la saison pour les rencontres en Bulgarie (26 mars) et en Angleterre (4 juin) ainsi que pour les deux rencontres amicales prévues contre l'Ukraine et Malte.

Bien que l'on ne comprenne pas vraiment pourquoi le Bâlois tient à tout prix à "aider" la sélection d'Ottmar Hitzfeld encore quatre matches (Derdiyok ferait très bien l'affaire), il est selon nous temps de se remémorer les "meilleurs" moments passés avec Frei. Car, rappelons nous, Alex c'est ça:

- Un "homme-fontaine" lorsque, se prenant pour lama lusitanien lors de l'Euro 2004 portugais, il crachait au visage de Steven Gerrard. Frei profitait ensuite de l’occasion pour tourner la chose à la rigolade en parrainant deux lamas du zoo de Bâle. Preuve qu'il a de l'humour. Son auto-dérision ne semble pourtant pas s'appliquer à ses récentes performances sur le terrain.

- Un "homme-éclair", car, à l'image de son passage dans la zone de presse après le match Suisse - Pays de Galles, Frei sait se montrer rapide. Une vitesse de pointe impressionnante, une gestion des courbes exemplaire... Quoi? Ce n'est pas le cas? Ah oui, effectivement... Excusez nous de l'erreur. Nous l'avons confondu avec l'autre Alexander Frei. Car un pilote automobile suisse porte le même nom. Il court dans la série LMS pour le Courage (!) Compétition. C'est donc lui qui est habitué à la vitesse. Notre Alex national semble pour sa part ne plus avoir beaucoup de jus.

   

- Un "homme pinguin", allusion à ses mouvements de bras incessants durant le match, pour ronchonner contre ses partenaires ou l'arbitre. Des mouvements de bras qui, associés au maillot jaune fluo des Bâlois à l'extérieur, en feraient un candidat idéal pour garer les avions à l'aéroport de Mulhouse!

Bref, restons en là pour l'instant! Frei jouera donc encore quatre matches. On n'a pas fini de se moquer et lui de râler... pour cette saison! Ensuite, ça sera bye bye Alex... Même si on craint qu'une hypothétique qualification helvétique pour l'Euro 2012 ne le pousse à modifier ses plans. Alors Alex, s'il te plaît, ne reviens pas sur ta décision!