INTERVIEW Je suis en fin de contrat avec la Samp'. On parle de moi à Milan, Marseille, Lazio, un peu partout quoi. Milan prend Taiwo, gratos aussi. L'OM n'a pas assez de tune. La Juve me veut, j'file à Turin. Grosso+De Ceglie+Chiellini+surtout Conte qui ne veut pas de moi! J'pars à Fenerbahçe, le seul club qui prend en charge 100% de mon salaire. Sampdoria, Juve, Fener: bref, j'ai fait trois clubs en à peine 2 mois!
Bon, vous l'avez compris, nous avons rencontré Reto Ziegler, le vrai, après l'élimination de la Nati la semaine dernière. Entretien.
Bon, vous l'avez compris, nous avons rencontré Reto Ziegler, le vrai, après l'élimination de la Nati la semaine dernière. Entretien.
Reto Ziegler, où pensez-vous avoir raté la qualification pour l’Euro 2012 ? Au Monténégro, en Bulgarie ou au Pays de Galles?
Je pense qu’on n’aurait pas dû perdre au Monténégro. Ce n’est pas facile de regarder en arrière, mais ces trois contre-performances nous ont coûté la qualification. Au Pays de Galles, le carton rouge a vraiment tué le match parce que, à 11 contre 11, je suis convaincu qu’on faisait au moins match nul. Et avec le résultat du dernier match (2-0 contre le Monténégro à Bâle), ça passait. Pour moi, il n’y a pas carton rouge, pour beaucoup de gens non plus, mais pour l’arbitre oui et c’est lui qui décide. Mais ce n’est pas qu’au Pays de Galles que nous nous sommes éliminés, nous avons eu des possibilités lors des autres matches de qualification et on a perdu trop de points bêtement.
Un commentaire suite à ce match « pour beurre » face au Monténégro?
On a montré une belle réaction et c’est très positif.
Que pensez-vous de la nouvelle jeune génération de la Nati ?
C’est un bon mixe entre jeunes joueurs et joueurs expérimentés. C’est une bonne équipe, on l’a déjà prouvé dans certains matches. C’est une équipe qui grandi, qui joue de mieux en mieux et avec toujours plus de confiance. Je crois que c’est positif pour le pays.
Des joueurs expérimentés comme Huggel, Frei, Streller ou Grichting (tous en retraite internationale) ont-ils fait défaut ?
Ces joueurs d’expérience n’ont pas manqué pour la qualification. Je pense que l’équipe qu’on a maintenant, il ne lui manque pas grand-chose. Il y a des jeunes joueurs qui ont faim. Derdiyok apporte son expérience malgré sa jeunesse, sur les couloirs, on a des jeunes qui sont forts en 1 contre 1. Je trouve qu’il nous manque rien. Ce qu’il nous manque, c’est d’être efficaces. Il faudra l’être dans le futur quand cela compte. Il faut éviter de perdre des points contre les équipes plus faibles, c’est ce qui fait la différence à haut niveau. Il faut toujours être performant, toujours au même niveau et c’est sur cela qu’il faudra travailler.
Hitzfeld est-il toujours l’homme de la situation ?
Pour moi oui, c’est un des meilleurs au monde. Un autre n’aurait pas fait mieux. Ce sont toujours nous les joueurs qui allons sur le terrain. Hitzfeld est l’homme idéal pour aller au Brésil en 2014.
Comment expliquez-vous votre prêt à Fenerbahçe cet été alors que vous veniez de vous engager avec la Juve ?
J’ai senti dès la 1ère semaine à la Juve que l’entraîneur (Antonio Conte) ne comptait pas sur moi. Je pouvais faire ce que je voulais, ça ne changeait rien. Je n’ai pas parlé avec lui de toute la préparation et avant la limite du mercato, j’ai demandé à parler avec lui. Les sentiments que j’avais se sont confirmés. Il ne comptait pas sur un latéral offensif comme moi. Il fallait que j’accepte cette situation. Il m’a fait comprendre que si je restais, je n’allais pas être titulaire et que je risquais de me retrouver en tribune. J’avais signé à la Juve pour Del Neri (licencié en mai 2011) quand il était là. C’est lui qui m’a appelé… J’ai expliqué à Antonio Conte qu’avec mon âge (25 ans), je ne méritais pas cette situation. J’avais d’autres offres, notamment de clubs qui participent à la Ligue des Champions mais je suis venu à la Juve parce qu’ils me voulaient. Ensuite, cela n’a pas marché avec le nouvel entraîneur… Les dirigeants me veulent toujours, c’est pour cela qu’ils m’ont seulement prêté. J’ai eu la possibilité d’aller à Fenerbahce, un club qui me voulait déjà en janvier. L’entraîneur me connaît, j’ai parlé avec lui et je suis parti là-bas. Aujourd’hui, je suis très heureux d’avoir fait ce choix.
Le championnat turc n’est pourtant pas très glorieux et Fenerbahçe ne participe pas à la Ligue des champions, le club étant visé dans une affaire de matchs truqués.
C’est une équipe qui est championne en titre, c’est la Juventus de la Turquie. Chaque année ils jouent pour le titre, c’est un super club et jouer pour eux est une grande responsabilité. Il ne faut surtout pas sous-estimer le championnat turc et cette équipe.
Au sein de l'effectif: 20 Turcs, 3 Brésiliens, 2 Africains et 1 Slovaque. Comment s’est passé l'intégration ?
Cela s’est très bien passé. Dès le 1er soir, j’ai connu le gardien et le capitaine qui sont venus manger avec moi. C’est une équipe très familiale, j’ai rarement vu ça dans le football. Il y a une très bonne ambiance et la langue n’est pas un problème. Il y a trois traducteurs qui sont toujours là avec nous. L’entraîneur parle anglais, ses théories sont en turc, mais les traducteurs nous les expliquent. C’est très facile et ce n’est pas du tout un problème.
Une idée déjà pour la saison prochaine ?
Je veux donner le maximum pour Fenerbahçe, faire une grosse saison avec eux. Et après on verra, je suis concentré sur ce club pour le moment.
Une déception d’être parti de la Sampdoria pour la Juve ?
Personne n’aurait pu voir que cela se passerait comme ça. Je ne pouvais pas le prévoir, dans le foot des fois c’est le destin. Il y a des situations qu’on ne peut pas prédire. Et je suis très heureux d’avoir eu cette porte ouverte de Fenerbahçe. Ils ont vendu leur latéral gauche à Arsenal (André Santos) et tout de suite ils ont pensé à moi parce qu’ils me voulaient déjà dans le passé. Je suis très heureux de jouer là bas.
1 commentaire:
Reto, la classe a l'état pur. Y compris dans l'expression de ses idées ... !
Enregistrer un commentaire