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jeudi 15 septembre 2011

Plombé par un recrutement raté, le LS n'est-il pas tout simplement moins fort que l'an dernier?

HUMEUR Matches, points, crédibilité, mais surtout valeurs: en l'espace d'à peine quatre mois, le Lausanne-Sport a beaucoup perdu, trop peut-être. Le mal est-il fait? Les prochaines semaines amèneront les premiers éléments de réponse en même temps qu'elles montreront la capacité de réaction d'un groupe semble-t-il déjà atteint.

Frais et sympathique, le LS est devenu sans vie et ennuyeux. Culotté et chanceux ces deux dernières saisons, le voilà lourd et poissard. De leader de Challenge League et trublion européen sans complexe, il s'est métamorphosé en lanterne rouge apathique et fébrile un cran plus haut. Qui sont les coupables? Acteurs de ce navet sur le terrain, les joueurs sont bien sûr les principaux accusés. Mais ils ne sont pas les seuls à incriminer.

"Comme ça on ne s’en sortira pas" a déclaré Jean-François Collet immédiatement après la débâcle du week-end dernier contre YB à la Pontaise (0-3). A la clé: deux entraînements quotidiens et une première séance très matinale fixée à 7h15. Une mesure "constantino-chagaienne" inhabituelle pour un président pas forcément habitué à ce type d'ingérences. Un président qui avait d'ailleurs préféré confier le mercato estival de son club à une sorte de conseiller technique - directeur sportif - pigiste engagé pour deux petits mois. Le collaborateur hybride se nomme Alain Baumann, s'était fait viré quelques mois plus tôt à YB et a donc fait valoir son carnet d'adresses. Mais au profit de qui? La question mérite d'être posée.

Car le résultat est chaotique: le micro-budget lausannois a été utilisé dans des pseudos stars fatiguées (Page), dépassées (Coltorti) ou les deux à la fois (Marin), mais surtout grassement payées. Lyng et Negrao sont eux clairement à classer au rang de fiasco, tandis que Kamber est encore un peu jeune. Au final, seul Lang, et dans une moindre mesure Muslin, amènent des couleurs à un mercato raté. Et que dire du départ de Silvio, élément indispensable l'an dernier, pour qui un pont d'or aurait pu se justifier.

Même s'il réclame de nouveaux renforts et pourra toujours jouer le Virenque de service en prétextant un recrutement effectué "à l'insu de son plein gré", Martin Rueda a également commis son lot d'erreurs. D'abord en s'inclinant devant son président et en alignant des recrues hors de forme au profit de joueurs qui avaient fait leurs preuves la saison passée. Ensuite en modifiant sans cesse son alignement et ses compositions. Résultat: Méoli a l'air perdu sans Katz et Favre à ses côtés, Marazzi peine à trouver ses automatismes avec Muslin à mi-terrain, Sonnerat reste Sonnerat, le poste de latéral droit n'est toujours pas attribué et Moussilou confirme qu'il n'est pas le messie (ou Messi) que Collet espérait.

Le LS est-il pour autant condamné? Pas forcément. Comme il ne sait pas défendre, son salut passe par le jeu. Oser malgré un statut de néo-promu: Servette le fait. Un voisin lémanique qui ne fait qu'aviver les regrets vaudois. Le président Pyshiar a su faire confiance à un groupe soudé et sur une dynamique positive, Alvès a su délester son effectif de noms encombrants au rendement pas folichon (Varela) et les joueurs ont su leur rendre cette confiance sur le terrain. Un dernière inconnue demeure: fort d'un recrutement raté et de départs non compensés, le LS n'est-il pas tout simplement moins fort que l'an dernier? Tosi, Silvio ou encore Celestini... à bien y réfléchir, la réponse semble affirmative.

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