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vendredi 22 juillet 2011

Pour vivre heureux, vivons cachés

PORTRAIT DE LA SEMAINE Sans faire de bruit, l'OM peaufine sa préparation estivale. Dans près de deux semaines, le 6 août pour être précis, débute le championnat de Ligue 1. Et le vrai faux-départ de l'an dernier devrait cette fois être évité. 

14 août 2010: l'OM se présente sur la pelouse de Nungesser avec Leyti N'Diaye en défense centrale et est contraint de faire entrer Gnabouyou en fin de match, joker miséreux d'une attaque bout de bois bientôt orpheline de Mamadou Niang, son départ vers Fenerbahce étant officialisé le lendemain de cette pauvre défaite 3-2 à Valencienne. Avec deux matches et autant de défaites, l'OM débute sa saison 2010-2011 sur un rythme de bordelais rassis. 7 jours plus tôt, les hommes de DD s'étaient en effet déjà inclinés contre Caen au Vélodrome (1-2). 6 des 8 points de retard que compte l'OM sur Lille au terme des 38 journées de championnat sont tout trouvés, le capitaine Deschamps le sait mieux que personne.

Départ raté, transfert d'un Luis Fabiano un peu trop cher avorté, départ de Niang beaucoup trop tardif, suivis des arrivées encore plus tardives de Rémy et Gignac: le dernier mercato estival marseillais avait été l'incarnation de tout ce qu'il faut faire pour mettre le moins de chances de son côté. Sans Dassier, les dirigeants phocéens semblent avoir retenu la leçon. Une leçon sans doute inlassablement rabâchée par Didier Deschamps, prof besogneux, à l'image du joueur travailleur qu'il était. Résultat: quatre recrues annoncées avant même le premier match amical disputé, et un rayon arrivée qui ne devrait plus trop bouger.

Car, à défaut de faire dans le spectaculaire, l'OM a joué judicieux. A gauche, Morel arrive sans faire de bruit et ne coute que des bouchées de pain en comparaison des 8 millions d'euros que demandait Bordeaux pour son latéral gauche surfait dont le rendement semble proportionnel à celui d'un certain Yoann Gourcuff, recherché depuis maintenant près de 18 mois. L'ancien lorientais remplacera Taiwo, probablement avec moins de puissance, mais sans doute sans couper le hors-jeu une fois sur deux. Heinze parti, le comptable de l'OM respire mieux. Les 4,5 millions d'euros brut qu'il coutait annuellement ont été investis dans un jeune homme polyvalent et prometteur: l'ancien monegasque Nicolas N'Koulou, qui sera chargé de mettre la pression à Mbia et Diawara. Devant eux, Diarra est enfin arrivé, après avoir souvent flirté avec la Bonne Mère sans jamais concrétiser. Il sera la sentinelle dont rêvait DD. Enfin, Amalfitano, découverte de la saison passée, arrive sans indemnité de transfert en provenance de Lorient. Un joli coup de José Anigo.

Passons maintenant à la rubrique des départs, car rayon arrivées, tout à été dit, si ce n'est que Bracigliano, l'ancien nancéen de porcelaine débarque pour laisser Mandanda souffler en Coupe de la Ligue. Donc, au chapitre des départs, pas grand chose à signaler. C'est pourtant de cette case que dépend l'arrivée d'un éventuel grand joueur. Au milieu, Abriel, Kaboré ou Cissé sont probablement voués au rôle de spectateur. L'un d'eux, au moins, devrait s'en aller. Ca tombe bien, Saint-Etienne a fait part de son intérêt pour les deux premiers cités. Abonné au siège situé à côté de celui de Guy Stephan, Hilton semble apprécier le confort marseillais, même si certains supporters poussent le zèle jusqu'à le cambrioler et l'agresser pour l'inciter à dégager. Bien essayé, mais pas suffisant! La seule véritable inconnue concerne le cas Lucho. L'Argentin avait jusqu'au 31 juin pour régler son départ, puis jusqu'au 15 juillet, nous sommes le 22 et l'ancien joueur de Porto est toujours là. Mais n'allez surtout pas en déduire qu'il restera. Son avenir marseillais s'inscrit en pointillés. Pas terrible l'an dernier, pour ne pas écrire très décevant, Lucho arrangerait bien les finances olympiennes s'il partait. Un nouveau renfort offensif pourrait alors être envisagé, et pas forcément poste pour poste, Amalfitano ou "petit vélo" pouvant assurer le relai. Mais un statut quo ne serait pas pour déplaire à Deschamps, à qui la masse salariale importe peu en regard du rendement de son équipe.

Que Lucho reste ou s'en aille, l'OM semble prêt. Bien loin du règne de l'incertitude qui prévalait à la même période l'an dernier, le club phocéen prépare la saison à venir en toute sérénité. Sans grands moyens, sans faire de bruit, mais probablement pour son plus grand bien. Bien cachés derrière le remue-ménage parisien, l'OM vit heureux. Peut-être la clé du succès.

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