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Le blog "L'après match" se met momentanément en veille. Merci de votre compréhension...

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mardi 14 juin 2011

"Une sensation de gâchis, de honte et de colère"

FOOT PRO Parti du LS en février 2010 pour tenter sa chance du côté de Tessin, Antoine Rey a eu l'ambigu privilège de voir son club formateur virer en tête de Challenge League en direct de la Pontaise un lundi soir de mai. Ce soir là, son FC Lugano sombrait encore un peu plus et abandonnait quelques unes de ses dernières illusions en étant battu au au Stade Olympique (3-1). Pour la deuxième année consécutive, le "Gattuso" blond échoue donc à deux pas d'une promotion en Super League. Remettra-t-il l'ouvrage sur le métier à Lugano la saison prochaine? Interview.

Antoine Rey, avec quelques semaines de recul, comment décririez-vous la saison de Lugano?

Notre saison pourrait se diviser en quatre phases. Le début du premier tour était simplement fantastique, avec 7 victoires en 8 matches, si mes souvenirs sont bons. Notre jouerie était à chaque fois bonne voir excellente. Nous avons ensuite eu un creux de quelques matches avec notamment une série de 3 matches - 1 point. Une série de 12 victoires consécutives a ensuite commencé avant la pause pour continuer à la reprise. C’était une période ou rien ne pouvait nous arriver. A chaque fois on marquait quand il le fallait, c’était incroyable. On pouvait perdre 1-0 à la 80e et on était certains de gagner 2-1. Durant cette série nous n’avons pourtant pratiquement jamais joué un grand football. Mais on gagnait, donc personne ne se souciait de ça. Pour illustrer cela il faut remarquer que sur ces 12 victoires, 11 l'ont été par un seul but d’écart, à l'exception de notre victoire 2-0 à Genève, donc nous n’avons jamais dominé outrageusement nos adversaires. 

Est ensuite arrivée cette fin de de saison catastrophique. Que s'est-il passé pour que votre si belle mécanique se casse?

On est passé d’un stade ou tout nous réussissait à un autre où tout tournait contre nous. Selon moi, le fait de ne pas pouvoir s’appuyer sur une jouerie ou du moins une qualité de jeu suffisante ne nous a pas permis de sortir de cette spirale. Car à la fin on se disait peut-être inconsciemment que les choses allaient tourner en notre faveur, comme durant la série de 12 victoires. Nous n’avons sans doute pas fait les efforts nécessaires pour retrouver un jeu digne de la qualité du groupe, ce qui nous aurait sans doute permis de finir premier sans trop de problème, même après 2 ou 3 défaites.

Quel a, selon vous, été l'élément déclencheur de cette mauvaise fin de saison?

Je pense que la défaite qui nous a fait le plus mal est celle de Winterthur, la deuxième après celle concédée à domicile contre Nyon. On gagnait 2-0 à la 70e et on a fini par perdre 2-3. C’était le match qui aurait dû nous remettre sur le chemin et effectivement tout allait pour le mieux après 70 minutes. Une fin de match hallucinante a permis à Winterthur de l’emporter. Beaucoup d’autres éléments sont également entrés en jeu, mais je garde un très mauvais souvenir de ce match en particulier. 

Peut-on y voir un excès de confiance à ce moment là, Vaduz et vous bénéficiant d'une bonne marge sur Servette et Lausanne?

Non pas du tout. Il restait encore huit matches au moment ou nous avions 14 points d’avance sur Lausanne. Nous n’avons donc jamais été vraiment proche de la Ligue A. Nous avions de l’avance certes, mais la Super League était encore très très loin. Je m’explique: cette saison jamais nous avons eu le match décisif. La victoire qui nous aurait permis de monter.
 
J'imagine que la déception est immense. Qu'avez-vous ressenti au moment où tout s'est terminé pour vous?

Une sensation de gâchis incroyable, de honte et de colère contre nous même. On a vécu une situation presque irréaliste et surtout on a foutu en l’air dix mois de bon travail et de plaisir avec ces derniers matches. 

Pourra-t-on compter sur Lugano pour monter l'an prochain en Super League? Que va-t-il se passer cet été à Lugano, notamment en terme de transferts?

A l’heure actuelle on est un peu dans le flou, car beaucoup de chargements ont été opérés par les dirigeants (staff, directeur sportif, directeur technique,…). Il est donc difficile de répondre à ces questions. Tout ce que je peux dire, c'est que notre président est ambitieux et que, s’il a décidé de continuer encore une année, il va sans doute faire une équipe compétitive.

Où jouera Antoine Rey la saison prochaine?

J’ai encore une année de contrat avec Lugano.

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