INTERVIEW Comme Basile Couchepin, Maurice Liand joue aujourd'hui à un niveau amateur, au Martigny-Sports. En 2006, il évoluait pourtant encore sous les couleurs du FC Sion et peut donc se targuer d'avoir participé à la conquête de la 10e Coupe de Suisse sédunoise. Souvenirs... 
Maurice Liand, en 2006, vous faisiez partie de l’effectif victorieux  en Coupe de Suisse contre YB (aux pénalties). Quel était le contexte à  ce moment là?
Le club était en Challenge League, à la lutte avec  Bellinzone, Lugano et Vaduz pour la promotion. On jouait à fond la  montée avec Christophe Moulin qui venait d’arriver. De mon côté, j’avais  à ce moment là effectué une dizaine de matches avec les pros. Mais dès  l’arrivée de Moulin je n’ai fait que du banc.
Quel avait été le parcours du FC Sion en coupe cette année là? 
Tout  avait commencé au Mont. Nous avions eu de la peine à nous qualifier et  avions dû attendre les prolongations et un but de Vogt pour l’emporter  (3-2). Nous avions ensuite éliminé Bellinzone, Locarno et Winterthur,  chaque fois sur le score de 1-0. Toujours à la raclette. En 1/2 finale, à  Winterthur, beaucoup de Valaisans avaient fait le déplacement et on  sentait déjà un engouement du canton. La qualification pour la finale  était incroyable, mais on n’a pas pu trop la fêter car un match de  championnat nous attendait trois jours plus tard et on était toujours en  course pour la promotion. Sinon, question souvenirs marquant, Léo  Thurre m’a offert son maillot après la demi-finale (rire)!
Quels souvenirs gardez-vous de cette finale?
La  préparation de la finale était un peu spéciale. Tu sens la ferveur des Valaisans monter au fur et à mesure que la finale approche. On en  entendait parler sans arrêt, partout. Trois-quatre jours avant la finale  le coach a annoncé la liste des joueurs retenus pour le match. Je n'étais pas sélectionné. C'est une de mes plus grosses déceptions,  j’étais au fond du bac. L’équipe est partie préparer la finale sur Berne  et j'ai été avec les M21. Le jour J, j’étais derrière le banc avec les  joueurs non sélectionnés (Manu Bühler et David Gonzales). C’était  difficile de vivre la finale dans les gradins, mais en même temps  incroyable vu le public valaisan. On n’était pas favoris, puisqu’on  jouait en Challenge League et YB en Super League. On perdait 1-0 et  Obradovic a égalisé d’un coup franc incroyable! J’avais les frissons  tellement il y avait d'ambiance dans le stade. Ensuite prolongation et  tir au but: la pression était énorme. A ce moment là, on était avec tout  le staff, le prési et l’équipe sur le terrain, bras dans les bras en  priant! Et Regazzoni a marqué le penalty victorieux. C’était juste  incroyable. Le public agitait les drapeaux du Valais! Une ambiance  indescriptible. Ensuite, après la remise de la coupe, la communion avec le  public était un des plus beaux moments. J’en suis trop fier, même sans  avoir joué. Dans le vestiaire on chantait, faisait des photos avec la  coupe et on a passé CC sous la douche. Le retour en car a été très  festif avant le plus beau moment: la montée de l’avenue de la gare noire  de monde et la présentation de la coupe sur la Planta pleine. C’est  juste magique de voir tout ce monde aux anges. Grâce au FC Sion,  certains pleuraient. Tout le monde nous félicitait même si moi je n’avais  pas participé au match. C’est un des plus grands moments de ma vie.
Et un pronostic pour dimanche?
2-0 pour Sion, normal (rire)!

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