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jeudi 28 avril 2011

Procès des "clasicos pourris": Mourinho et Guardiola principaux accusés

HUMEUR Mis à part un nouvel éclair de génie historique de Messi, le clasico d'hier a une nouvelle fois accouché d'un navet. Peu d'actions, pénurie de gestes techniques (si nous partons du principe que le tacle n'en est pas un!), sur-agressivité maladive: les fans de foot qui attendaient impatiemment ces quatre duels rapprochés se font chier. Les coupables doivent payer!

On se l'était pourtant promis: on ne parlerait plus de cette série de Clasicos décevante au possible. D'ailleurs, hier vous avez uniquement eu droit à une présentation de l'Europa League à la sauce Madère. Pas un mot sur ce Real-Barça acte III, pas une allusion à la guerre des mots que venaient de se livrer Pep et José, pas une remarque sur la guerre tactique qui faisait rage entre ces deux techniciens, rien.

Hier soir, j'avoue même humblement avoir grandement hésité au moment d'allumer mon téléviseur. Malheureusement, ni "Des racines et des ailes", ni "Pékin Express" ne m'ont permis de concrétiser mes tendances au forfait de dernière minute. Résultat: cherchant à me convaincre que cet acte III pourrait être plus ouvert (ou en tout cas un peu moins fermé!) que les deux premiers, je me suis installé dans mon canapé et j'ai mis TF1... M'en voulez pas, mais je préfère quand même Bixente, Christian et Jean-Pierre que Pascal, Pierre-Alain, Yanick ou Philippe. Même si David, aux abords du terrain, est juste insupportable avec ses commentaires incessants de professeur es football alors qu'il ne sait probablement pas encore quel est son bon pied. Même si les trois remarques politiquement correctes par mi-temps d'Arsène Wenger manquaient hier soir. Même si TF1 n'a pas Claude Ryf à la mi-temps pour t'inciter à aller faire le petit pipi pour lequel tu hésitais encore à te lever.

Du coup, hier, je ne me suis pas levé... j'ai tenu et retenu autant que possible pour finalement voir Messi permettre à ce match de merde de rester dans les annales et mettre du même coup tout aussi profond au plan anti-foot, anti-jeu, anti-tout de Mourinho. En quelques secondes et un slalom incroyable entre les piquets madrilènes, le petit joyau argentin a permis aux amateurs de football de garder un souvenir lumineux de ce nouveau duel pourri.

Des amateurs de football qui salivaient probablement tous à l'idée de cette succession d'affrontements 100% "espagnols" censés couronner ce qui se fait de plus beau balle au pied, censés constituer une sorte d'apologie du football. 300 minutes plus tard, qu'a-t-on vu entre deux des soi-disant meilleures équipes du monde? Un redoublement de coups gratuits, de tacles assassins et une agressivité aussi mesquine que mal placée saupoudrés de vice, de provocation et de simulation. Autrement dit, un cocktail indigeste au possible de tout ce que l'on n'aimerait pas voir sur un terrain. Pour le foot? Prière de repasser. Ou alors contentez-vous d'un résumé des meilleurs moments de ces trois premiers matches. Vous aurez bien cinq minutes (ralentis compris)?!

Au lieu d'une fête du football, nous avons donc eu droit à une guerre haineuse de footballeurs-gladiateurs chauffés à blanc par un excès de fierté teinté de nationalisme. A qui la faute? Pour répondre de la plus neutre des manières possibles, les torts semblent partagés.

Premier invité au ban des fossoyeurs de cette fête ratée, le grand Barça. Parce que Guardiola, son classieux mentor, à eu le tort d'entrer dans le jeu de caniveaux de Mourinho en lui répondant et parce que, sur son banc, il a été l'un des premiers à électriser les débats. Parce que Busquets, Villa, Pedro et principalement Alvès sont tout le temps par terre, aussi, et en rajoutent des tonnes au moindre courant d'air. Parce que le Barça est trop fort, enfin, et que son jeu de passes redoublées, re-redoublées et encore redoublées ferait même péter les plombs à un bisounours en crampons. Pendant ce temps, Messi, lui, ne bronche pas. Il joue.

Faites maintenant entrer l'accusé Real. Mourinho, son avocat, mais aussi l'homme le plus embourbé dans cette sordide affaire, aura beau se démener, se défendre contre des faits avérés n'est pas chose aisée. Seul contre tous, José le mal-aimé est pourtant dans sa position préférée. Pour avoir fait des son équipe un onze de salauds prêts à tout le sale boulot, pour avoir chauffé ses conquistadors à coup d'excitants surdosés, pour avoir  fait de Pepe le leader de ses lascars et avoir provisoirement mis à la cave une bonne partie de ses plus grands talents (Benzema, Higuain, Kakà, voire même Oezil), Mourinho doit être jugé. Pour avoir prouvé  avec assiduité l'étendue de leur bêtise tout au long de ces duels, Sergio Ramos, Arbeloa et Pepe seront également jugés. Le vide qui emplit leur crâne sera probablement leur plus précieux allié au moment de plaider l'incapacité mentale.

Et l'arbitre, me demanderez-vous. Hier soir, M. Stark s'est peut-être laissé un peu duper par la comédie d'Alvès. Il n'en demeure pas moins que la charge de Pepe avait tout de l'attentat commandité. Arbitrer ce genre de duels est un véritable cadeau empoisonné. Comment gérer tant d'agressivité et de réclamations? A finir à dix avec autant de régularité contre le Barça, le Real est tombé dans le piège qu'il s'est lui même tendu: celui de la sur-agressivité non maitrisée.

Le dernier des ces clasicos arrive enfin. S'il ne tourne pas au règlement de compte digne des plus grands pugilats entre champions du monde qui se détestent, il sera peut-être enfin temps de voir du foot. Parce que le Real, en ballotage plus que défavorable, se doit de tout essayer, parce que, avec Pepe et Ramos suspendus, il n'a presque plus de défenseurs à aligner et que, donc, le Barça aura plus d'espaces à dévorer. 90 minutes de foot après 300 de combat de rue, c'est trop demander?

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