HUMEUR Le printemps, les premiers bourgeons, 25 degrés à l'ombre, les oiseaux qui chantent, Dominguez et les chats qui perdent leurs poils et... des abeilles qui butinent allègrement.
C'est l'histoire de 11 abeilles venues butiner sous le soleil valaisan. Onze abeilles que les premiers relents d'un soleil chauffant suffisent à galvaniser. Une armée de 10 abeilles, bien guidée par leur cheffe, la guêpe Wölfli, qui garde la ruche et montre la route à suivre dans une tenue qui s'y prête tout particulièrement. La différence entre Wölfli et un cantonnier? Wölfli n'a pas les mains en poche (ni la langue d'ailleurs)! Leur ressemblance hier en fin d'après-midi? Wölfli non plus, n'a rien foutu, réduit au chômage technique par onze momies endormies, shootées à coup de tranquillisants sur-puissants. Le médecin italien du FC Sion peut aller revoir ses fondamentaux du côté de Turin pour dénicher les produits qui font courir plus vite et plus longtemps.
Bzzzzz, la tenue d'YB rappelle le bourdonnement d'abeilles aussi insistantes que consistantes. Grrrr, on a trouvé les pigeons: onze sédunois courant après le ballon. Remarquez, dans la phrase il y a au moins le verbe courir. Un compliment pour les Valaisans, vous confirmeront tous ceux qui ont déprimé en même temps que Roussey hier à Tourbillon. Roussey justement. Il promettait de redonner des couleurs et de l'allant offensif à son équipe... Soit, mais aligner huit joueurs à vocation défensive pour un match qu'il fallait gagner, qui plus est à domicile, était-ce vraiment la solution? On pourra reprocher longtemps à Yoda ses excès d'individualisme, mais avait-il d'autres alternatives? S'appuyer sur Prijovic? Encore aurait-il fallu le trouver et, le cas échéant, que le ballon revienne en retour! Trouver Dominguez? Oui, et après?! Au mieux un coup franc obtenu par le Colombien, le plus souvent trois tours sur lui même avant une passe en retrait, au pire une perte de balle. Lancer Ogararu? Ah non, l'ailier droit sédunois est en fait un latéral! Ô misère, ô désespoir...
Dans leur habit de fantôme, blanc comme le drapeau de l'abandon, pâle comme le visage affiché par les mercenaires sédunois hier, les "hommes" de Roussey ont touché le fond. Nonante minutes traversées sans mettre le nez à la fenêtre, sans occasion digne de ce nom, sans occasion indigne de ce nom, sans... rien! Une prestation insignifiante que rien n'est venu perturber. Pas même l'entrée d'Obradovic, le maître à jouer préservé pour un dos endolori, pas même l'apparition de l'ex feu follet Marin, aussi actif qu'Ogararu et incapable de prendre la profondeur. A croire que seul les Sédunois ont souffert de la chaleur hier à Tourbillon.
A jouer arrêté, Sion a arrêté de jouer. Mais l'a-t-il commencé un jour? Quand Sion prend le premier but, Sion perd et Sion est incapable de réagir. C'a été le cas à Neuchâtel, puis à Zurich. Rebelote hier. Moralités de l'histoire, car il est tout de même possible de tirer quelques enseignements de ce match:
- Sion ne devrait (le conditionnel reste de rigueur) pas pouvoir faire pire qu'hier.
- Sio doit avoir b**** la fille de Roussey, sinon comment expliquer qu'il passe son temps sur le banc malgré la faiblesse offensive récurrente du onze sédunois.
- Prijovic n'a probablement pas b**** la fille de Roussey, sinon comment expliquer qu'il joue autant.
- Dominguez perd ses cheveux. La nouvelle coupe arborée par le Colombien mettait très bien en évidence son trou arrière.
- Challandes, présent hier dans les tribunes, a dû bien rire!
Et une question:
CC daignera-t-il offrir l'entrée au prochain match à tous les spectateurs qui ont payé pour assister au spectacle d'hier? Ce serait la moindre des choses.
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