PORTRAIT DE LA SEMAINE Le duel de samedi (20h45) entre les deux clubs milanais sera aussi le premier pour Leonardo en tant qu’entraîneur de l’Inter, après 13 ans passés à l’AC Milan.
Si les derbies milanais ont toujours une saveur particulière, celui de ce week-end s’annonce très spécial pour Leonardo. Après 13 années passées au Milan AC, comme joueur, dirigeant puis entraîneur, le Brésilien abordera pour la première fois ce duel dans la peau de l’adversaire des rossoneri. Depuis le 29 décembre 2010, il est en effet à la tête de l’ennemi juré, l’Inter Milan.
Comment celui qui pensait «être milaniste pour l’éternité» en est-il arrivé là? La trajectoire de Leonardo Nascimento de Araujo, de son nom complet, a en fait subi un véritable coup d’accélérateur en mai 2009. Jusque là directeur technique, l’ancien champion du monde (c’était en 1994 aux Etats-Unis) se voit propulsé au poste d’entraîneur du Milan AC suite au départ de Carlo Ancelotti pour Chelsea. Une troisième place en Serie A et un an plus tard, «Leo» fait déjà ses bagages. «Que ce soit clair: c'est moi qui ai décidé de m'en aller, j'ai renoncé à une année de contrat pour qu'on se sépare de la meilleure façon. Je suis parti pour des raisons d'incompatibilité d'humeur et de style», précise-t-il à la presse italienne en septembre 2010, avec quelques mois de recul. Sans oublier de comparer au passage Silvio Berlusconi, président du club lombard, à Narcisse: «Tout ce qui ne lui ressemble pas ne lui plaît pas». La rupture est consommée.
Un temps évoqué pour prendre les reines de l’équipe nationale brésilienne ou du club anglais de West Ham, Leonardo remplace finalement Rafael Benitez sur le banc de l’Inter en décembre dernier. Trahison suprême? «Leonardo a beaucoup déçu les supporters», admet Christian Abbiati, le portier du Milan AC, sur la chaîne Sky. Si «Leo» dépite logiquement les tifosi du Milan AC, Massimo Moratti se frotte lui les mains de cet engagement. Depuis le changement d’entraîneur orchestré par leur président, Zanetti et ses coéquipiers campent en effet sur une série de 37 points en 15 matches de championnat (12 victoires, 1 nul, 2 défaites), soit une moyenne de 2,46 points par rencontre. C’est mieux que les 2,15 points par match enregistrés la saison dernière sous les ordres d’un certain José Mourinho (sur toute la durée du championnat, certes). Fort de ces résultats, l’Inter ne pointe plus qu’à deux longueurs de son adversaire de samedi. Et le mythique Dejan Stankovic, interiste depuis 2003, de conclure: «Nous avions une mission: récupérer des points à Milan pour jouer quelque chose d’important dans le derby. Avec «Leo», nous avons fait quelque chose d’extraordinaire».
Une plus ample présentation du derby milanais sera à découvrir dans le Nouvelliste de demain.
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