HUMEUR Vous connaissez sûrement tous le "ballon de plomb" - décerné en France par Les cahiers du foot - "le bidon d'or" - décerné en Italie par la Rai - ou encore "le pigeon d'or" - décerné en Suisse par Carton rouge. Afin de récompenser le footballeur qui a les plus gros sabots à la place de ses crampons, voici, dans "L'après match", le "sabot d'or" 2010. Le vainqueur, présent parmi les 10 candidats ci dessous (5 joueurs, 2 club, 1 président, 1 arbitre et 1 pays), sera élu par vous, lecteurs du site. Jouez le jeu et votez, jusqu'au dimanche 9 janvier 2011, pour votre sabot préféré dans le domaine réservé aux commentaires au bas de l'article. Que le concours commence!
Candidat 1, Nigel De Jong: milieu de terrain néerlandais évoluant à Manchester City. Sa particularité? La violence gratuite. Ses excès d'agressivité marquent l'Angleterre depuis plusieurs saison maintenant. Le reste de l'Europe a pu le découvrir, dans un premier temps, lors de la Coupe du Monde en Afrique du Sud cet été. En se prenant pour Jackie Chan, Nigel De Jong a certainement réalisé, en finale face à l'Espagne, le geste le plus vilain du Mondial. Qui plus est le moins puni... Quelques semaines plus tard, le "boucher néerlandais" pouvait récidiver en envoyant le Français Hatem Ben Arfa (Newcastle) sous assistance respiratoire. Diagnostic: une double fracture à la jambe gauche. Si le milieu hollandais n'a rien à faire sur un terrain de foot, il mérite amplement sa place dans les candidats au "sabot d'or" 2010.
Candidat 2, Patrice Evra: défenseur français évoluant à Manchester United. Son leitmotiv? L'arrogance. Son fruit favori? Le melon... Auteur d'une fantastique carrière, le latéral tricolore a, depuis 2010, perdu la tête. Ou l'a plutôt élargie au point de devenir maître dans l'art de l'arrogance et de l'ego surdimensionné. Capitaine des mutins du bus lors du Mondial africain, Evra n'a, depuis, pas travaillé sa politique de communication en qualifiant, la semaine dernière, l'équipe d'Arsenal de "centre de formation sans titres". Mais l'homme aux multiples vantardises adhérent à l'autosatisfaction conjuguée à une bonne dose d'autosurévaluation est également un meneur. Le meneur de l'épisode de la grève de Knysna et du bus de la honte dont il attribuera, plus tard, la faute au seul Raymond Domenech. Facile! En incarnant à merveille la mentalité individualiste du football, le latéral mancunien ne risque pas d'augmenter énormément son total de sélection, Laurent Blanc voulant se débarrasser de ces attitudes. En tout cas, nous on le veut bien... dans les candidats au "sabot d'or".
Candidat 3, Wayne Rooney: attaquant anglais évoluant à Manchester United. Sa spécialité? Les - pardonnez-moi l'expression - putes. L'homme qui n'a pas marqué, dans le jeu, depuis le mois de mars a donc fait le bonheur des tabloïds anglais cet automne suite à la révélation de sa (ses) relation(s) extra-conjugale(s) avec Jennifer Thompson, escort girl de 21 ans, qu'il aurait payée 1500 euros par rendez-vous. "Roo", en crise avec Sir Alex à Old Trafford, a par la suite clamé haut et fort son envie de partir... chez le grand rival Citizen. Pas beau! Mais comme l'argent fait le bonheur, un contrat de 280'000 euros hebdomadaires (sur 5 ans) plus tard et voilà que Ferguson et Rooney se sourient à nouveau. Afin de tasser un peu l'affaire, Wayne s'en ira ensuite soigner une blessure à la cheville aux Etats-Unis dans le même établissement où étais domicilié, quelques mois plus tôt, un certain... Tiger Woods. Tiens, tiens, étrange coïncidence. Il préfèrerait la récompense de pénis d'or mais il est bien plus proche du "sabot d'or".
Candidat 4, Alex Frei: attaquant suisse évoluant au FC Bâle. Une mentalité latine de diva dans corps rigide d'Allemand, un poste de numéro 8,33 périodique (moyenne entre les postes de 6, 10 et 9!), mais des qualités techniques proches de celles d'un Huggel, une propension à vouloir organiser l'offensive mais une vision du jeu digne d'un Erich Haenzi à ses plus belles heures... N'en jetez plus, la coupe est pleine! Alex Frei est très fort, mais dans les 16 mètres, devant le but, comme contre l'Ukraine en amical à Genève (doublé pour le décrié capitaine de la Nati). Malheureusement, le capitaine-star de l'équipe nationale helvétique s'est pris pour ce qu'il n'est pas. A vouloir être au four et au moulin, il n'a été nulle part! Et les critiques ont alors à juste titre fusé. En petit garçon téméraire, capricieux et orgueilleux qu'il est, Alex a piqué la mouche. A la clé: une retraite internationale anticipée! La Nati devra donc faire avec Streller et Derdiyok. Pas sûr que ce soit mieux, mais au moins eux ne font que ce qu'ils savent (plus ou moins!) faire! Alex Frei, you're dismissed, mais plus que jamais en lice pour le titre de "sabot d'or"!
Candidat 5, Dragan Mrdja: attaquant serbe évoluant au FC Sion. S'il fallait voter pour le transfert le plus mauvais de cette année en Super League, le numéro 19 sédunois serait à coup sûr dans le peloton de tête. Sa gestion de l'effort et sa capacité à s'économiser à l'abri du vent dans la roue de son défenseur le plus proche devraient lui permettre d'être frais en font un candidat redoutable à la victoire finale. Dans les derniers mètres de course, le sprinteur serbe pourrait alors faire valoir son coup de rein dévastateur. A condition bien sûr que le Erik Zabel sédunois soit bien emmené par ses coéquipiers, car tout seul, il ne fait rien! Ca y est, nous sommes à l'arrivée, l'emballage final est lancé et Mrdja fait partie des dix derniers candidats à la victoire finale. Le Sédunois a pris quelques mètres d'avance et la victoire semble acquise... à condition bien sûr que le buteur serbe distingue clairement la ligne d'arrivée et ne passe pas à côté, car en plein effort, la lucidité lui fait parfois défaut. Au point même de confondre un grillage et un filet! Bref... Malheureusement, en Serbie le cyclisme n'est pas le sport roi et Mrdja n'a donc rien d'un Cancellara... Et si on installait un moteur dans les souliers du piquet serbe? L'idée est à creuser. En attendant, le bon Dragan mérite amplement le titre de "sabot d'or"! Et sur ce terrain là, ses adversaires peuvent trembler...
Candidat 6, Girondins de Bordeaux: club de Ligue 1 française. Son exploit? Compter 12 points d'avance sur le 2ème à Noël et ne même pas terminer européen au final. Tout était pourtant bien parti pour les Girondins dans l'optique de glaner un deuxième titre consécutif en Ligue 1. Mais une annonce de départ du coach Laurent Blanc et un mental de moineau plus tard, c'est toute la France qui se moque de Bordeaux. Cet été, les départs de Gourcuff et Chamakh n'ont rien arrangé et les Girondins se retrouvent à une décevante (mais attendue) 9ème place en championnat. Sur l'ensemble de l'année 2010 (2ème tour de la saison dernière et 1er tour de l'exercice actuel), Carrasso et les siens comptabilisent 47 points (respectivement 21 puis 26), un total qui correspondrait à celui de Toulouse, 14ème du classement final de la saison dernière. Bien trop faible pour un (pseudo) grand club, mais bien assez pour que toute cette équipe de "rigolos" récolte le "sabot d'or".
Candidat 7, FC Stade-Nyonnais: équipe Challenge League suisse. Le FC Stade Nyonnais évolue pour la troisième année consécutive en Challenge League avec à la clé deux très bons 14e rangs (sur 16!) en 2007-08 et 2009-10. Mais depuis cette année les choses ont changé. Giuseppe Luongo, le président, a restructuré le club en profondeur: le SN et maintenant professionnel! Et ça se voit... Les canaris de la Côte occupent une très belle... 14e place (tiens, tiens)! Cet été, le recrutement a d'ailleurs été à la hauteur: Ndzomo et Pimenta sont arrivés en provenance de Lausanne (leurs exigences financières étaient trop hautes pour le club de la capitale vaudoise... Il faut croire que ce n'était pas le cas pour le Stade Nyonnais!). Mais ce n'est pas tout, une cargaison de joueurs français de seconde zone a fait son apparition. Depuis 2009, le club s'est également doté d'un directeur sportif en la personne de David Legoff... qui n'est autre que l'agent de quelques uns de ces mercenaires tricolores! Le meilleur est pourtant à venir: le fils du président fait également partie du contingent nyonnais! Seul problème: son fournisseur de souliers est le même que celui de Walchhofer: Reichle! Pas idéal lorsqu'on se revendique footballeur! La professionnalisation du club nyonnais a par contre eu de fâcheuses conséquences, puisque le club a perdu trois éléments importants l'été dernier: Miéville et Pauchard sont partis, le club y a lui laissé une partie de son âme! Enfin, cette professionnalisation ne semble pas avoir touché tous les étages. A en voir la lettre de démission (disponible en version pdf sous "communiqué du président") de Giuseppe Luongo après le revers concédé à la maison contre Vaduz (2-5), on se dit que le club n'a pas de secrétaire! Au passage, on pardonne volontiers cette défaite aux pros nyonnais, puisque ceux-ci avaient quand même... pelé la neige deux heures avant le coup d'envoi! Pour l'ensemble de son oeuvre, le Stade Nyonnais mérite bien un "sabot d'or"!
Candidat 8, Marcel Salerno: actionnaire et président de l'AC Arles-Avignon, club de Ligue 1 française. Arles-Avignon, c'est d'abord une magnifique histoire. Celle d'une équipe qui végétait encore en CFA2 en 2005. C'est ensuite un parcours riche de... quatre promotions en cinq ans. 2005-06: montée en CFA, 2006-07: promotion en National, 2008-09: accession à la Ligue 2 et enfin 2009-10: promotion en Ligue 1. Bluffant non? Jean-Marc Conrad, président du club arlésien depuis octobre 2008 cède alors sa place à M. Salerno. Encore méconnu du grand public à son arrivée, celui-ci fera le nécessaire pour que son identité ne rime plus avec "qui c'est?"! Décisions rocambolesques, déclarations fracassantes, tout y passe! Première grande manoeuvre estivale de cet homme d'affaire spécialisé dans l'hôtellerie? Se séparer de Michel Estevan, l'entraîneur à succès d'Arles-Avigon depuis 2005, avant de se raviser, puis de le licencier à nouveau (mais cette fois pour de vrai) après cinq journées. Passé maître dans l'art de tout faire faux, M. Salerno a également acheté la bagatelle de, tenez vous bien, 18 joueurs! Et pas des moindres: Meriem (ancien éphémère international français), Mejia, Pavon (anciens du Real, rappelez vous), Basinas, Charisteas... Pourquoi ne pas prendre Otto Rehagel pendant qu'on y est?! Un entraîneur plus dix-huit joueurs en un mercato et une magnifique dernière place au classement: si ça s'appelle pas un bide ça?! Un bilan qui devrait en tous cas permettre à ce bon Marcel de figurer en bonne place au classement de notre "sabot d'or".
Candidat 9, Jorge Larrionda: arbitre uruguayen. Sa faculté? C'en est plutôt une qu'il n'a pas: la clairvoyance! En n'accordant pas aux Three Lions un but de Lampard pourtant parfaitement valable, M. Larrionda n'a fait que confirmer un passé peu glorieux. Lors du match de poule opposant l'Australie à la Serbie, l'homme en noir avait déjà omis d'accorder un pénalty évident aux Serbes suite à une main de Cahill. En 2006, M. Larrionda avait également été mis sous le feu des projecteurs suite à l'expulsion controversée de 3 joueurs de la rencontre Italie-Etats-Unis. Suspendu par sa fédération en 2002, l'arbitre avait déjà fait des siennes en 2004 lors d'un match de qualification pour le Mondial 2006 opposant le Brésil à la Colombie. Il n'avait tout simplement pas validé un but d'Adriano alors que le ballon avait clairement franchi la ligne de but. Un récidiviste ce M. Larriendo. De ce fait, il doit faire partie des candidats au "sabot d'or" - même si ce dernier devrait plutôt être engagé dans la course au "sifflet de plomb" - et de payer ainsi pour ses collègues, tous plus mauvais les uns que les autres cet été en Afrique du Sud.
Candidat 10, Le foot suisse: La rédaction de "L'après match" a le regret de vous annoncer le décès du foot suisse en cette année 2010. La défaite contre le Luxembourg avait montré à tout le pays la pauvreté de notre vivier, malheureusement, la faiblesse d'un groupe où la Grèce et l'Israël figuraient en têtes de série a quand même permis à la Nati de se qualifier pour la Coupe du Monde sud-africaine. La suite, tout le monde la connait... Dès son intronisation, Hitzfeld avait annoncé haut et fort sa volonté de ne sélectionner que des joueurs titulaires dans leurs clubs. Le voilà presque condamné à ne prendre que des joueurs de Super League! Marco Padalino: remplaçant, Almen Abdi: aux oubliettes (si jamais, il s'entraîne avec l'Udinese, après un passage très remarqué au Mans!), Mario Eggiman: remplaçant, Johan Djourou: remplaçant, Nassim Ben Khalifa: remplaçant (avec la réserve de Wolfsburg!), Behrami: en porcelaine (le pauvre est tout le temps blessé!), Senderos: syndrome "Patrick Müller" (lui aussi se blesse chaque trois semaines!), et j'en passe. Les seuls qui jouent en club sont mauvais en sélection: Barnetta, Inler, Schwegler, etc. Du coup, nous voilà presque forcés de puiser dans le championnat national. Yakin, Margairaz, Streller ou pourquoi pas Gygax... Tiens, ça me fait penser: eux non plus n'avaient pas su s'imposer à l'étranger! Le foot suisse est bel est bien décédé... et mérite amplement un "sabot dort"!
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