l'info du jour

________________________________________________________________________________________________

L'INFO DU JOUR

Le blog "L'après match" se met momentanément en veille. Merci de votre compréhension...

________________________________________________________________________________________________

jeudi 18 novembre 2010

Hakan Yakin: comment s'en passer?

PORTRAIT DE LA SEMAINE Incontournable hier soir au stade de Genève, le numéro 10 helvétique a éclaboussé le match de sa classe. A se demander comment Ottmar Hitzfeld a pu cantonner notre joyau national au rôle de joker de luxe depuis son entrée en fonction. Avec deux milieux défensifs derrière lui et un attaquant de pointe devant, Hakan évolue dans le registre idéal. Peut-être la solution du salut pour une équipe suisse jusque là en panne de jeu. Retour sur la trajectoire de l'enfant prodige (ou pourri, c'est selon!) du football suisse.

Hakan Yakin, c'est d'abord un palmarès incroyable. Deux fois champion de Suisse (avec Bâle et GC), vainqueur de la Coupe de Suisse (Bâle), vainqueur de la Coupe de Turquie (Galatasaray), élu à deux reprises "player of the year" du championnat suisse (2003 avec Bâle, 2008 avec YB) et meilleur buteur du championnat suisse en 2008 avec YB, le petit frère de Murat a su se faire un nom en Suisse. Le hic, car il y en a un, c'est qu'Hakan n'a jamais pu (su?) exporter son talent hors des frontières helvétiques.

Expériences avortées à l'étranger

Remontons à la saison 2002-2003. Un exercice qui voit le FC Bâle se qualifier pour le second tour des phases de poule de la Champions League aux dépens du... FC Liverpool, rien que ça (A l'époque où les Reds gagnaient, faut-il le préciser!!!). Derrière le duo Gimenez-Rossi, Hakan Yakin explose littéralement. Des performances de classe mondiale qui suffiront à convaincre "coach Vahid", alors sur le banc du PSG. Le 4 août 2003, Yakin signe à Paris pour 1,7 million d'euros. 
C'est le premier acte de la carrière chaotique du cadet des Yakin à l'étranger. Très vite, son contrat est rompu. En cause? De sombres affaires de surpoids et de blessure aux adducteurs. Stuttgart l'accueille alors, sans plus de succès. Têtu, Hakan tente une troisième escale étrangère. Enfin, pas vraiment pour lui. La Turquie, terre d'origine des Yakin, l'accueille. A Galatasaray, le talentueux gaucher ajoutera une ligne à son palmarès, sans véritablement s'imposer sur le terrain. Résultat? Un retour au pays précipité en 2005 sous les couleurs jaunes et noires des abeilles d'YB. 

Vie privée tumultueuse

A Berne, Hakan s'éclate. Les couleurs l'inspirent probablement. Car l'homme aime beaucoup butiner! Ses conquêtes amoureuses sont d'ailleurs plus nombreuses que ses apparitions sous le maillot de Galatasaray (3-2 pour les conquêtes!!!). Bilan? Quatre enfants avec trois femmes différentes! Sa première fille, Sheyla, a presque sept ans aujourd'hui. Elle est issue de la relation d'Hakan avec Tanja Fuchs, finaliste du concours miss suisse en 1998. Une relation éphémère avec Vjosa Jusufi donnera ensuite naissance à des jumeaux, Aron et Derian Jon. Des naissance controversées, puisqu'il aura fallu attendre le 14  avril 2009 et le résultat d'un test de paternité pour que le tribunal de district de Rheinfelden, dans le canton d'Argovie, confirme qu'Hakan Yakin est bien le père de ces enfants! Enfin, Hakan vient d'avoir un quatrième enfant avec sa compagne actuelle, Tanja Micic (photo ci-dessus).

L'appât du gain

Mais revenons aux terrains de foot. Toujours sous les couleurs bernoises, Hakan Yakin réussit une saison 2007-2008 impressionnante. Il profite alors de cette forme pour négocier un juteux contrat au... Qatar, dans le club d'Al Gharaffa Doha (photo ci dessous)! Mauvais pioche! Il faut dire qu'un contrat de 2 millions de francs par saison valable jusqu'en 2010, ça avait de quoi attirer. 


Après une saison, l'expérience exotique de notre "joyau national" tourne court. Lucerne l'accueille cette fois-ci. Après Saint-Gall, GC, Bâle et YB, il s'agit du cinquième club de l'élite suisse que découvre le caractériel mais génial gaucher. Peu à peu, le numéro 10 bleu retrouve la forme. Aux côté de Ferreira et Gygax, il semble même s'éclater. Pour le plus grand bonheur du FC Lucerne, mais aussi de l'équipe nationale. Comment en effet se passer d'un Hakan Yakin au sommet de son art?

Si Frei a réalisé un doublé contre l'Ukraine hier soir à la Praille, Hakan Yakin s'est lui montré indispensable. Ses coups-francs géniaux et son sens du jeu en font un élément qui devrait être incontournable dans le onze helvétique. Peu importe qui joue devant lui. Dans un 4-2-3-1 articulé autour de lui, il ferait jouer notre Nati. Sa présence est d'autant plus importante que ni Inler, ni Schwegler ne semblent avoir suffisamment d'étoffe pour prendre le jeu à leur compte.

Aucun commentaire: