Le football romand ne va décidément pas bien, et ce n'est pas une surprise. Après l'affaire FC Sion et la faillite de Neuchâtel Xamax, Servette emprunte à son tour un chemin scabreux, il semble du moins s'y diriger gentiment. Sommé par la SFL de fournir certains documents sous peine de dénonciation auprès d'une Commission de discipline haïssant les clubs romands, le SFC est mis en doute quant à l'acquittement de ses charges sociales.
Le club a accusé un retard dans le versement des salaires de décembre de onze employés et entraîneurs du club, dont deux demeurent impayés, lit-on dans "la Tribune de Genève" de mardi. Il a aussi dû trouver un accord avec les Services industriels (SIG) sur l’échelonnement de paiement d’une facture d’électricité de 100 000 francs. Par ailleurs, plusieurs prestataires de services attendent aussi d’être payés, comme la société gérant la sécurité dans le Stade de Genève, qui a du reste mis le SFC aux poursuites. Mal barre comme on dit... Servette a désormais un mois pour montrer des garanties, faute de quoi la Commision de discipline de la Ligue sera saisie. Chaud devant!
Le constat est peut-être trop simple, mais il apparaît évident qu'il ne fait pas bon être un dirigeant étranger en Suisse... Car avec des ambitions démesurées et une connaissance quasi nulle du football helvétique, les Chagaev et Pishyar ont détruit un club pour l'un, "sali" pour l'autre. Ou plutôt en train de le salir... Avec de grands discours, on ne fait pas grand chose. Les belles paroles ne suffisent pas. Quand on n'a pas autant d'argent que l'on prétend avoir, qu'on doit investir bien plus que ce que l'on aurait pensé investir en arrivant en terre inconnue, on gère comme on peut. Et mal... Chagaev a coulé Xamax, Pishyar ne l'a pas encore fait, mais la démarche est pratiquement la même, en moins pire! Servette devra prouver, sinon il va couler! Et c'est Lausanne qui rigolera!
Car à ne rien faire et rester tranquille dans son coin, on profite gentiment de 36 points de pénalité et d'une équipe reléguée afin de se retrouver en bonne position de maintien, quelques mois seulement après avoir été quasiment déjà condamné. Le club est sain, il est dirigé de la meilleure des manières, comme un chef d'entreprise au-dessus de ses ouvriers. A la Collet quoi...
Oui, le football romand comportait 4 équipes en Super League au début de la saison, non cela ne sera plus le cas à la fin de la saison. Mais la question est de savoir combien il en restera... 1, 2 ou 3? Oui, le 4 a déjà disparu. Le 3 en prend dangereusement le chemin... Le 2? Soit Lausanne soit Sion devraient disputer un match de barrage contre la relégation. Dans le cas valaisan, on peut se faire un peu moins de soucis.
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